Laurent Wauquiez, en sa qualité de chef de groupe à l’Assemblée, avait demandé au Premier ministre Michel Barnier que les parlementaires débattent du Mercosur. A une demi-heure de la fin du vote, pour le député de la première circonscription, l’issue ne faisait guère de doute.
« Tous les parlementaires sont sur la même ligne. En luttant contre le Mercosur, nous luttons pour notre agriculture, notre économie et l’environnement. » Bien conscient que le vote de l’Assemblée nationale française ne sera pas contraignant, Laurent Wauquiez veut croire que « les lignes bougent, la Pologne votera la même chose que nous. » Il reconnaît toutefois que ce n’est pas gagné d’avance.
La mémoire de la politique commerciale entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande
S’exprimant devant l’Hémicycle en tant que député de la Haute-Loire « mais aussi en tant que représentant des territoires de montagne, où nous connaissons bien les ravages de ces accords internationaux mal construits », Jean-Pierre Vigier a insisté sur le fait « qu’avec Avec cet accord, nous laisserions entrer des tonnes de bœuf, de volaille et même de miel frelaté, produits dans des conditions qui n’ont rien à voir avec les normes strictes que nous imposons ici. Comment pouvons-nous tolérer une telle injustice ? Que dire aux éleveurs de mon territoire, en Haute-Loire, qui respectent un cahier des charges rigoureux. »
Pour les deux parlementaires altiligaires, s’opposer au Mercosur, c’est « protéger nos agriculteurs, nos territoires et notre avenir. »