Vers plus de poulet local dans les assiettes des collégiens. Depuis 2021, la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire et le conseil départemental travaillent sur un Projet Territorial Alimentaire (PAT). “C’est un programme qui vise à relocaliser l’alimentation sur le territoire, de la production à la consommation”présente Lucie Champion, chargée de projet à la Chambre d’agriculture. C’est dans ce contexte que le conseil départemental lui a demandé d’élaborer, cette année, un plan autour de l’aviculture locale à destination des collèges.
« L’objectif, c’est de bien manger dans les collèges de Touraine. Ce projet complète notre objectif d’offrir 50% de produits locaux. Pour le moment, nous sommes à 30%”détaille Ulysse Merckling-Larcher, chef de projet circuit local au conseil départemental d’Indre-et-Loire. Un objectif également partagé par le secteur agricole.
“Bonne nourriture dans les assiettes des enfants”
Conçu depuis 2023, ce projet vise à proposer cinq services par année scolaire aux établissements concernés. Le conseil départemental a recensé vingt-cinq collèges qui disposent d’une cuisine indépendante et qui ne sont pas approvisionnés en volailles locales.
De son côté, en mars 2024, la Chambre d’agriculture a contacté 36 exploitations locales susceptibles de commercialiser des volailles entières. Cinq d’entre eux ont répondu. « Les besoins peuvent être satisfaits » rassure Lucie Champion. « Si on arrive à s’orienter vers la volaille transformée, il faudra élargir le projet avec d’autres producteurs »elle envisage.
Pour lancer le projet, les différentes autorités ont souhaité proposer des temps de rencontre entre chefs et producteurs locaux. « En juin dernier, nous avons organisé une séance d’information à destination des producteurs ayant une vision de cuisine, pour mieux comprendre le fonctionnement de la restauration collective »se souvient Lucie Champion.
« Créer un dialogue »
Le 21 octobre, les chefs du collège sont venus visiter la ferme agricole Mangrière, à Ferrière-Larçon. «C’était une rencontre intéressante. Chacun peut travailler en connaissant les équipements, les contraintes et les demandes de l’autre”» partage Daniel et Marielle Pawula, co-fondateurs de l’opération. « L’idée est de créer un dialogue pour qu’il soit le plus fluide possible »commente Lucie Champion.
Pour le couple d’aviculteurs, rejoindre le projet n’a pas perturbé leur quotidien. « C’est ponctuel, environ une livraison par mois. Nous n’avions pas besoin d’une réorganisation majeure. »précisent Daniel et Marielle Pawula. « C’est surtout une vraie satisfaction de mettre de la bonne nourriture dans les assiettes des enfants »ils partagent.
A l’heure où j’écris ces lignes, producteurs et établissements avancent à leur rythme. Certains sont en train de nouer des contacts et de passer des commandes, tandis que d’autres ont déjà démarré un service. « À terme, l’objectif sera de pérenniser et de développer ces cinq services sur l’année pour tous les collèges »prédit Ulysse Merckling-Larcher.