L’étudiant qui a poignardé deux adultes à Bedford ne sera pas condamné à une peine pour adulte – .

L’étudiant qui a poignardé deux adultes à Bedford ne sera pas condamné à une peine pour adulte – .
L’étudiant qui a poignardé deux adultes à Bedford ne sera pas condamné à une peine pour adulte – .

Un adolescent qui a poignardé deux adultes à l’école secondaire qu’il fréquentait en 2023 dans la région d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, ne recevra finalement pas de peine pour adultes.

Le 18 mars, devant le tribunal pour mineurs, il a plaidé coupable de deux chefs d’agression aggravée.

L’affaire a été alourdie par les agissements de la police d’Halifax, qui a violé les droits conférés au garçon par la Charte canadienne des droits et libertés.

Deux personnes poignardées

Le 20 mars 2023, l’étudiant de Lycée Charles P. Allensitué dans le secteur Bedfordavait été convoqué par le directeur adjoint pour discuter d’une mesure disciplinaire à son encontre, car une vidéo de surveillance de l’école l’avait filmé en train d’afficher des affiches sans autorisation.

L’identité de l’étudiant ne peut être révélée publiquement, puisqu’il est mineur.

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Police régionale d’Halifax devant l’école secondaire Bedford, le matin du 20 mars 2023.

Photo : Radio-Canada / Héloïse Rodriguez-Qizilbash

L’adolescent, alors âgé de 15 ans, avait quatre couteaux dans son sac. Il a infligé un coup de couteau dans le dos du directeur adjoint. Un autre membre du personnel, intervenu, a reçu un coup de couteau entre les omoplates et un autre sur le côté.

Les deux victimes ont été soignées à l’hôpital. Celui qui a été poignardé à deux reprises a dû subir une intervention chirurgicale.

L’adolescent a pris la fuite et, sur la pelouse devant l’école, a tenté de se trancher la gorge avec un couteau. L’élève blessé a été soigné à l’hôpital.

Ce jeudi, devant le tribunal pour mineurs, le procureur Terry Nickerson a indiqué que la Couronne ne demanderait pas que l’adolescent reçoive une peine pour adulte, comme elle l’avait suggéré l’année dernière.

Le procureur peut demander au tribunal une peine pour adulte si l’accusé a 14 ans ou plus, et le crime commis vaudrait à un adulte une peine de prison de plus de deux ans. Une peine pour adultes lèverait également l’interdiction de publication qui protège son identité.

L’audience de détermination de la peine a été fixée au 24 juillet. Jeudi, le procureur a indiqué qu’une journée supplémentaire serait nécessaire. Une deuxième journée d’audience aura lieu en août.

Les droits d’un garçon violés par la police

L’adolescent, aujourd’hui âgé de 16 ans, a été initialement inculpé de 11 chefs d’accusation, dont deux de tentative de meurtre.

Ses avocats avaient tenté d’obtenir l’abandon de toutes les accusations, invoquant des actions inappropriées de la part des agents de la police régionale d’Halifax.

Les deux chefs d’accusation d’agression grave ont été confirmés, mais le juge Boucle d’Élisabeth Le 8 mars 2024, la Cour d’appel de l’Ontario a statué que la police avait violé les droits du garçon, garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, en le filmant à son insu alors qu’il était hospitalisé.

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En mars de cette année, un juge a statué en faveur de la défense de l’adolescent et a statué que la police d’Halifax avait violé les droits de l’accusé en le filmant à l’hôpital. (Photo d’archive)

Photo : CBC / Robert Short

Le juge a en outre statué que la police avait agi de manière inappropriée en saisissant les vêtements du garçon sans mandat de perquisition.

Le patient filmé dans sa chambre d’hôpital

Lorsque le jeune homme s’est lui-même infligé des blessures après les attaques, il a été transporté à l’hôpital pour y être soigné. Des policiers du Service régional d’Halifax l’accompagnaient et le surveillaient en tout temps, a-t-on appris en cour.

Au total, la police a réalisé huit heures d’enregistrements à l’insu de l’adolescent, y compris ses interactions avec le personnel hospitalier.

Appelée à témoigner par la défense, une infirmière hospitalière IWK de Halifax avait déclaré avoir été inconfortable à filmer.

La confidentialité des patients est primordialea-t-elle déclaré dans son témoignage. Il a fallu l’intervention de la direction de l’hôpital pour que la police cesse au moins de filmer les agents de santé alors qu’ils entraient dans la chambre du garçon.

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Une infirmière de l’hôpital IWK d’Halifax a témoigné pour la défense. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Jonathan Villeneuve

Elle a également déclaré que l’adolescent n’était pas conscient après avoir été traité et a noté que les patients parlent souvent de délires ou d’incohérence lorsqu’ils se réveillent après une anesthésie générale.

Dans sa décision qui a statué en faveur de la défense, la juge Boucle Elizabeth a déclaré que ces actions de représentants de l’État — la police — ont commis de graves violations des droits et des libertés qui ne devraient pas être tolérées.

Elle a averti que ces circonstances pourraient être atténuantes lors de la détermination de la peine.

De plus, un shérif adjoint avait pris une photo de l’accusé lors d’une de ses comparutions devant le tribunal, pour la publier dans un groupe de discussion, avec le nom du mineur, ce qui est strictement interdit par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.

Le shérif a perdu son emploi et a dû faire face à des accusations qui ont finalement été traitées dans le cadre d’un programme de déjudiciarisation pour délinquants adultes.

Avec les informations de Blair Rhodes et Gareth Hampshire, de Radio-Canada

 
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