Des politiciens de diverses allégeances accusent la députée Ruba Ghazal de se livrer à une « ingérence étrangère » dans sa campagne à Montréal pour le Nouveau Front populaire français. Une accusation que Québec solidaire conteste fermement.
«Pas sûr, cher collègue, que cette ingérence étrangère de votre part soit bien avisée», a indiqué le ministre caquiste Christopher Skeete sur la plateforme X.
Mardi, la députée Mercier, qui représente Québec solidaire, a annoncé qu’elle serait au métro Mont-Royal « pour distribuer des tracts incitant les Français du Québec à barrer la route à l’extrême droite et à voter pour le Nouveau Front populaire. »
Selon le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, c’est « inacceptable ». « Il y a plusieurs personnes qui sont mal à l’aise face au fait qu’un député payé par les contribuables québécois se trouve dans le métro de Montréal en train de distribuer des tracts aux candidats à l’élection d’un pays étranger. Par définition, c’est de l’ingérence», a-t-il déclaré jeudi matin.
Québec solidaire conteste ces accusations. Le parti souligne qu’en France, la loi définit l’ingérence comme un ensemble d’actions commises « pour le compte ou au nom d’une puissance étrangère » qui portent atteinte « aux intérêts fondamentaux de la nation ». Du côté canadien, ajoute-t-il, le gouvernement fédéral le définit comme la conduite d’activités « clandestines, trompeuses ou frauduleuses ». [constituant] une menace “.
Ce n’est pas ce que fait Ruba Ghazal, affirme le parti. « Il s’agit uniquement de solidarité internationale et de liberté d’expression dans une démocratie. »
Le premier tour des élections législatives françaises doit avoir lieu le 30 juin. Outre Mmoi Ghazal, les députés Etienne Grandmont (Taschereau) et Haroun Bouazzi (Maurice-Richard) se sont également rendus sur les réseaux sociaux pour exhorter les Français résidant au Québec à soutenir le Nouveau Front populaire.