Une nouvelle solution contre l’incontinence féminine proposée à l’hôpital de Roanne

Une nouvelle solution contre l’incontinence féminine proposée à l’hôpital de Roanne
Une nouvelle solution contre l’incontinence féminine proposée à l’hôpital de Roanne

72 % des femmes de plus de 40 ans souffrent d’incontinence urinaire d’effort. Depuis peu, l’hôpital de Roanne propose un nouveau traitement non invasif, via l’injection d’un gel.

Accouchements un peu difficiles ou très rapides, surpoids, tabagisme ou encore activité physique intensive, sans oublier certaines prédispositions personnelles liées à des tissus moins élastiques… Plusieurs facteurs de risque peuvent expliquer la survenue d’incontinence urinaire d’effort et de troubles du plancher pelvien chez la femme.

Une alternative supplémentaire

Des situations suivies par le centre hospitalier de Roanne, qui propose aux patients, parfois lourdement handicapés dans leur quotidien, différentes solutions thérapeutiques. La première : rééducation périnéale et perte de poids.

Mais en cas de résultats insuffisants, d’autres choix peuvent être proposés comme les bandelettes prothétiques sous-urétales considérées comme « la première option chirurgicale en raison d’un excellent taux d’efficacité (autour de 90 % de guérison) ». “Mais compte tenu des risques de complications inhérents à toute intervention chirurgicale et des controverses autour de la pose d’une prothèse en matière synthétique, d’autres alternatives doivent être proposées aux femmes”, explique le centre hospitalier.L’équipe du service de gynécologie-obstétrique, lors de la présentation de deux nouvelles offres de soins au centre hospitalier.

L’accès aux procédures d’hystéroscopie est désormais plus facile pour les femmes de la région de Roan.

Depuis mars dernier, le service de gynécologie a également soumis une autre piste, celle du recours aux « fillers urétraux », une technique développée depuis 2006 mais jusqu’alors indisponible ici. Le principe est l’injection d’un hydrogel dans la sous-muqueuse (à savoir la paroi de l’urètre), non toxique et non résorbable. Un type de gel utilisé en chirurgie esthétique depuis une vingtaine d’années. Quatre injections sont administrées sous le col de la vessie, selon cette pratique. Cette intervention brève, d’une durée de 10 à 20 minutes, réalisée sous une légère anesthésie générale, nécessite une brève hospitalisation en service de chirurgie ambulatoire.

“Le gros avantage est qu’il ne nécessite ni incision ni ouverture, avec peu ou pas de risque de complications.”

Stéphanie Cognet (Chirurgien-gynécologue)

L’équipe hospitalière voit dans cette “technique efficace et durable” “une parfaite alternative non invasive pour les patients présentant une persistance ou une récidive d’incontinence, avec échec de rééducation périnéale, ou après une écharpe”.

Après avoir vérifié une miction normale en postopératoire, le patient est autorisé à rentrer chez lui, précisent les médecins. La patiente peut alors reprendre sans délai ses activités personnelles, professionnelles et sexuelles. Quant à la douleur, elle serait quasiment inexistante. Cette technique peut être proposée aussi bien aux femmes jeunes qu’aux femmes plus âgées. Cette pratique permet de réduire les fuites urinaires d’au moins 70 % et « améliore la qualité de vie », soulignent les médecins.

“C’est le jour et la nuit, je vis à nouveau”
Angéline, 32 ans, a bénéficié de ce traitement il y a un peu plus d’un mois à l’hôpital de Roanne. « Après deux accouchements très rapides, mon périnée en a pris un coup et je me suis retrouvée avec des fuites. A l’alternative de l’application de bandelettes – nécessitant quatre semaines d’arrêt – j’ai préféré le gel et je ne le regrette pas », analyse la jeune femme qui parle d’une procédure « rapide, indolore » et « avec un résultat très satisfaisant ». C’est vraiment le jour et la nuit. Fini les culottes menstruelles, je peux à nouveau porter de la lingerie normale. Je revis », résume-t-elle.
Même satisfaction pour Christelle, 49 ans, également traitée via ce nouveau protocole. Accouchement, activité physique… Plusieurs raisons se sont combinées et ont conduit à une incontinence d’effort chez cette patiente. « On m’a proposé cette nouvelle technique et j’ai accepté immédiatement », raconte Christelle, soulignant des résultats « immédiats » et « une nette amélioration du quotidien d’environ 90 %. Après, il faut voir les effets dans le temps mais dans tous les cas, je recommanderais ce protocole sans problème ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Rencontrez les adorables dauphins de l’Irrawaddy, une espèce en voie de disparition
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné