en Languedoc-Roussillon, seul Montpellier résiste à la vague RN

en Languedoc-Roussillon, seul Montpellier résiste à la vague RN
en Languedoc-Roussillon, seul Montpellier résiste à la vague RN

Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, le Rassemblement national (RN) confirme ses positions, avec des résultats au premier tour supérieurs à ceux enregistrés en 2022, doublant le nombre de voix récoltées dans certains endroits. Au premier tour des élections législatives anticipées, ce dimanche soir 30 juin 2024, et malgré une participation en hausse, le RN arrive ainsi en tête dans 17 des 23 circonscriptions de l’ex-Languedoc-Roussillon, parvenant à faire élire trois députés dès le premier tour, un dans l’Hérault, un dans le Gard et un dans les Pyrénées-Orientales.

Résultats des élections législatives : le RN en vigueur après le premier tour

Hérault : deux poches de résistance

En 2017, les électeurs de Hérault n’avait élu qu’une seule députée d’extrême droite (Emmanuelle Ménard) dans les neuf circonscriptions. En 2022, deux députés RN se sont ajoutés, Stéphanie Galzy et Aurélien Lopez Liguori. A l’issue du premier tour des législatives anticipées de 2024, le RN se positionne en tête partout à l’exception de deux circonscriptions, et le candidat RN Aurélien Lopez Liguori est réélu dans la 7e circonscription avec 51,66% des voix (37 495 voix contre 16 079 en 2022).

Seules deux poches de résistance se dessinent. Dans la 2e circonscription, seule circonscription 100% montpelliéraine, la députée sortante LFI-NFP Nathalie Oziol est réélue avec 58,22% des voix (24 707 voix, contre 11 513 en 2022), largement devant Robert Le Stum (Renaissance) à 17,04% et Flavia Mangano (RN) à 16,97%. Dans la 3e circonscription, c’est Fanny Dombre-Coste (PS-NFP) qui arrive en tête avec 33,9% des voix devant Lauriane Troise (RN) à 32,28% et Laurence Cristol (Renaissance) à 29,10%.

Dans la première circonscription, la députée sortante et secrétaire d’Etat chargée des Anciens Combattants, Patricia Mirallès, marque le pas : elle arrive en 3e position avec 22,54% des suffrages, tandis que le candidat LR-RN Josyan Oliva arrive en tête avec 34,11%, suivi de très près par l’ONG écologiste Jean-Louis Roumegas avec 34,04%. Le match du second tour se décidera donc sur le transfert des voix, en cas de retrait de Patricia Mirallès, le Premier ministre Gabriel Attal ayant appelé les candidats de la majorité présidentielle arrivés en 3e position à se retirer afin de faire barrage au RN.

Dans la 6e circonscription, Emmanuelle Ménard, députée sortante (divers extrême droite) et épouse du maire de Béziers Robert Ménard, arrive en deuxième position avec 27,23% des voix, loin devant le candidat RN Julien Gabarron (41,11%) mais devant du candidat LRI-NFP (21,03%).

A l’issue de ce premier tour électoral, cinq des sept circonscriptions où les électeurs retourneront aux urnes pourraient se jouer sur une base triangulaire. Six candidats de la majorité présidentielle (Patricia Mirallès, Laurence Cristol, Jean-François Eliaou, Philippe Huppé, Isabelle Autier et Patrick Vignal) et un du NFP (Magali Crozier) sont en 3e position, susceptibles de se retirer.

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Gard, Pyrénées-Orientales, entend :le RN renforcé

Dans le Gardlà où quatre députés sur six étaient issus du RN en 2022, le parti d’extrême droite compte un élu à l’issue du premier tour, Nicolas Meizonnet (52,22%, soit 34 427 voix contre 15 434 en 2022) dans la 2e circonscription, et est largement en tête dans tous les autres : Yoann Gillet avec 43,91% des voix (devant LFI-NFP à 29,54%), Pascale Bordes avec 47,49% des voix (devant PC-NFP 22,91%), Pierre Meurin (48,69% d’avance sur PS -NFP 27,38%), Alexandre Allegret-Pilot avec 41,02% des voix (devant LFI-NFP à 33,03%), et Sylvie Josserand avec 42,07% des voix (devant EELV-NFP à 28,77%).

Pour le second tour, trois scrutins triangulaires sont donc possibles, avec à chaque fois en troisième position des candidats de la majorité présidentielle.

Dans le Pyrénées Orientalesle RN avait déjà conquis les quatre circonscriptions en 2022. A l’issue du premier tour des législatives anticipées de 2024, il est partout en tête et renforce ses scores. Sa députée sortante Anaïs Sabatini a été élue dans la 2e circonscription avec 54,98 % des voix (soit 38 323 voix, contre 17 811 en 2022). Une seule triangulaire est possible pour le second tour, avec un candidat de la majorité présidentielle en difficulté.

Dans entendLà où le RN l’avait également emporté en 2022, le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête dans les trois circonscriptions. Dans la première circonscription, le candidat sortant du RN Christophe Barthès a enregistré 49,33 % des voix (soit 32 916 voix, contre 15 871 en 2022), à un cheveu d’être élu, laissant loin derrière le candidat NPA-NFP Philippe Poutou (18,70 %)… Une seule course à trois est possible au second tour, dans la 2e circonscription : le candidat du RN, le député sortant Frédéric Falcon, part avec une forte avance (48,12 % des voix, contre 28,13 % en 2022) devant le candidat EELV-NFP à 26,02 % et le candidat Renaissance à 19,32 %.

Lozère : Pierre Morel-à-L’Huissier in difficulty

Dans Lozèreune alternance pourrait se dessiner : Pierre Morel-à-L’Huissier, député (divers droite) depuis 2002, arrive en 3e position à l’issue du premier tour, avec 24,04% des voix contre 35,18% pour la candidate PS-NFP Sophie Pantel et 33,91% pour le candidat RN Luc-Etienne Gousseau.

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Carole Delga et Michaël Delafosse appellent au front républicain

Les deux principales personnalités politiques régionales, Carole Delga et Michaël Delafosse, ont toutes deux sans hésitation qualifié de PS-Nouveau Front populaire (NFP) et ont clairement appelé le Front républicain à bloquer le Rassemblement national (RN) au second tour.

« Les socialistes appellent comme toujours à la victoire de la République, a déclaré le président de la Région Occitanie, sur le plateau de TF1 dimanche soir. Il faut demander aux candidats de tous les partis en 3ème position de se retirer, et il faut voter pour le candidat qui pourra battre l’extrême droite. Et j’appelle les candidats de LR et de La République en marche qui sont en 3ème position à se retirer également, sans attendre les instructions de leurs appareils. S’ils continuent, c’est la honte ! Ce soir, nous avons un parti, c’est la France, un programme, c’est la République, et nous devons rester debout et unis… »

Quant au maire de Montpellier et président de la métropole, il a déclaré : « Je tiens à saluer la très forte participation et la baisse significative de l’abstention qui ne rendent pas inéluctable l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Les Français ont mesuré l’enjeu de ce 1er tour pour le destin de la France. (…) La forte participation conduit à de très nombreuses triangulaires. L’extrême droite est en position de force : elle peut obtenir une majorité absolue. C’est une menace pour les libertés démocratiques, pour nos concitoyens binationaux, face au racisme et à l’antisémitisme, pour l’image de la France dans le monde… J’appelle donc clairement au retrait républicain systématique pour le candidat arrivé en 3e position. Aucune force politique ne doit rendre possible l’élection d’un député RN en choisissant de se maintenir au risque de porter la responsabilité de donner le pouvoir à l’extrême droite. J’invite les électeurs, dès ce soir, à soutenir et à se mobiliser pour le candidat le mieux placé face au RN pour lui faire barrage »

 
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