Une coalition fragile entre la droite et l’extrême droite prend le pouvoir – .

Le nouveau Premier ministre néerlandais Dick Schoof (à gauche, au centre) et le roi Willem-Alexander (à droite, au centre) avec le nouveau gouvernement le 2 juillet 2024 au Palais Royal. REMKO DE WAAL / AFP

Il a fallu 224 jours pour négocier son programme, mais le nouveau gouvernement néerlandais, dirigé par l’ancien chef des services de renseignements Dirk Schoof, a officiellement pris ses fonctions mardi 2 juillet. Les ministres se sont réunis pour la traditionnelle photo sur les marches du Palais royal de La Haye, tandis que les manifestants étaient tenus à distance par la police. Ils protestaient contre “détester”, « ministres racistes » et surtout la présence au sein de la coalition du Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders.

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Arrivé en tête des élections de novembre 2023, le leader d’extrême droite s’est allié à trois partis de droite et de centre-droit pour réaliser ses principales ambitions : rompre avec quatorze années marquées par l’empreinte du Premier ministre consensuel Mark Rutte, limiter au maximum l’immigration, s’affranchir de certaines règles européennes, notamment en matière environnementale, et mettre en œuvre un programme social qui serait financé grâce, entre autres, à des économies massives dans les domaines de l’aide au développement, de l’accueil des demandeurs d’asile et des subventions à l’énergie durable.

En début d’après-midi, Mark Rutte, qui prendra ses fonctions de président de l’OTAN le 1est Octobre, enfourcha son vélo pour quitter une dernière fois la Torentje, les bureaux dont il venait de remettre la clé à son successeur après y avoir séjourné cinq mille dix jours. Le dimanche 30 juin, dans un message d’adieu à son pays, le leader libéral avait plaidé pour le respect de « l’excellente tradition néerlandaise de consultation et de compromis intelligents. » Des mots difficiles à croire qui n’ont pas été adressés à M. Wilders, qui, contre sa volonté, a été contraint de démissionner de son poste de Premier ministre, mais qui entend influencer les actions du nouveau gouvernement.

Une formule unique

Dirk Schoof, le haut fonctionnaire du ministère de la Justice qui a finalement obtenu l’approbation des quatre composantes de la nouvelle majorité, subira jeudi et vendredi son baptême du feu devant la Chambre des députés. Comment ce novice va-t-il gérer une équipe « extra-parlementaire », ainsi nommée parce que les chefs des partis concernés seront absents ? Personne ne semble le savoir.

« Mes projets sont ceux dont les présidents des groupes parlementaires ont débattu »expliquait l’intéressé la semaine dernière. De quoi douter de sa capacité à gérer une formule inédite avec, pour la première fois, un parti d’extrême droite au pouvoir et le rôle du chef du gouvernement réduit à celui d’un notaire, soumis à l’autorité de quatre partis et risquant l’isolement.

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