La France « n’est pas une île », c’est une démocratie occidentale en crise comme les autres

La France « n’est pas une île », c’est une démocratie occidentale en crise comme les autres
La France « n’est pas une île », c’est une démocratie occidentale en crise comme les autres

Pour la première fois dans l’histoire de France, l’extrême droite peut prendre le pouvoir par les urnes. Sans surprise, le Rassemblement national est arrivé premier au premier tour des élections législatives, malgré une mobilisation historique, et l’enjeu principal du second est de savoir s’il parviendra ou non à obtenir la majorité absolue. Tout cela dépendra des instructions de vote, du retrait ou non des candidats arrivés en troisième position et de ce qu’il reste de ce qu’on appelait autrefois le « barrage républicain ».

S’il est encore possible que Jordan Bardella ne soit pas nommé Premier ministre dans une semaine – cela dépendra essentiellement du vote de l’électorat centriste – force est de constater que l’espace qui sépare l’extrême droite du pouvoir se rétrécit d’année en année depuis plus d’une semaine. depuis quinze ans et rien, pour l’instant, ne semble pouvoir endiguer cette dynamique.

On peut s’en émouvoir et considérer que c’est une folie de voter pour un parti dont l’ADN est de faire le tri entre les bons et les mauvais Français. On peut d’ores et déjà affirmer, sans grand risque de se tromper, qu’un gouvernement RN ne résoudra rien mais attisera les haines au sein de la France et dégradera encore davantage son image internationale.

Nous pouvons dire tout cela et bien plus encore, mais cela ne servirait à rien. Cela ne convaincrait aucun électeur du RN de voter différemment. Nous pouvons le nommer « vote en colère » ou « vote identitaire » – il est probablement les deux – mais cela ne change rien au fait que les gens qui votent RN savent pourquoi ils le font et qu’aucun des arguments avancés ces dernières décennies ne les fera changer d’avis.

Le luxe d’en être surpris

La montée en puissance inexorable de l’extrême droite française, maintes fois décortiquée, est désormais un fait sur lequel on ne peut plus se permettre le luxe de s’étonner. On peut bien

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Anthony Samrani

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L’Orient-Le Jour (Beyrouth)

Quotidien libanais francophone né en 1971 d’une fusion entre L’est et Le jour, c’est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et au sein de la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, notamment pendant la période de tutelle syrienne (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné au cours des quinze dernières années, en renouvelant son équipe éditoriale et en introduisant une version anglophone de son site, baptisée L’Orient aujourd’huiIl reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti chiite armé soutenu par l’Iran.

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