À l’applaudissement, c’est Sarah El Haïry qui a (très clairement) remporté la palme. Candidat sortant en 5e Circonscription de Loire-Atlantique, l’actuelle ministre déléguée à la Famille, chargée de ses dossiers, avait affiché un sourire électoral pour répondre aux inquiétudes de quatre-vingts dirigeants… et surtout, pour défendre le bilan du gouvernement. Avec elle (ou plutôt contre) trois autres aspirants au Palais Bourbon : Bruno Comby, envoyé de région parisienne par Éric Ciotti et Jordan Bardella à la ferraille dans le 5e. Fabrice Roussel, le rival socialiste du Nouveau Front Populaire, 5e toujours. Et Sophie Van Goethem, soutenue par Les Républicains dans 3e circonscription électorale.
Le candidat du NFP hué
Le débat a été lancé par l’Ielo (Institut des entrepreneurs et leaders d’opinion), fondé par Vincent Charpin, ancien président du Medef des Pays de la Loire. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME 44) était également présente. Et c’est au Petit-Plessis, à Sainte-Luce-sur-Loire, que les patrons invités ont posé leurs questions, quatre jours avant le premier tour.
Smic à 1 600 €, fin de la loi anti-squat, taxation des dividendes. Dans ce domaine choisi, c’est le programme du Nouveau Front Populaire qui a visiblement attiré le plus d’attention. Fabrice Roussel, l’expérimenté, a répondu en lui tournant le dos. Y compris quand, après avoir glissé que le programme de la gauche était soutenu par « 300 économistes »il fut hué par une partie de l’assemblée.
Camisole de force et stabilité
Donc chacun a joué son rôle. Bruno Comby, insistant sur le fait qu’il ne voulait pas « camisole de force pour les entreprises ». Plus « De l’ordre dans les rues et dans les comptes ». Sophie Van Goethem assurant qu’il n’était pas question de « tout casser »résumant ses pensées avec la phrase : « Chacun a son travail et les vaches seront bien soignées. » Sarah El Haïry avec son mantra sur la stabilité. Et Fabrice Roussel d’apporter des réponses raisonnées. Evidemment, il n’était pas en territoire conquis.