Quelques instants après l’élimination de son équipe en quarts de finale de l’Elite, Tidjane Salaün n’a pu retenir ses larmes. Car il était persuadé que Cholet Basket pouvait éliminer Paris, le club de sa ville natale, et que cette série lui tenait à cœur.
Il traîne un moment sur le parquet de l’Adidas Arena, puis se réfugie dans les bras de sa mère et de sa sœur, Janelle. Le film de sa saison, son premier chez les pros, défile alors sous ses yeux . « Tidjane a connu des hauts mais aussi des bas et il faut le rappeler, explique Julien Zoa, le coach en charge de son développement individuel avec qui Salaün a noué une relation très forte. Il a subi une pression folle toute l’année. Il a été annoncé dans le top 6 de la draft NBA, un mois plus tard, il figurait dans le top 28. Les gens ne se rendent pas compte de l’impact que cela peut avoir sur l’esprit d’un jeune homme de 18 ans. Il a su relever le défi. Ce n’est que sa première année pro, ça paraît fou ! Mais comme sa sœur lui l’a dit après Paris, de grandes choses l’attendent… »
Salaün n’a pas eu le temps d’observer le grand monde du basket professionnel, il a été immédiatement plongé dans le grand bain, la tête la première. C’était un pari, un choix de Laurent Vila, qui n’a jamais douté de sa capacité à être performant d’emblée.
