« Il n’y a pas d’équivalence entre deux dangers, le Nouveau Front populaire et le RN »

« Il n’y a pas d’équivalence entre deux dangers, le Nouveau Front populaire et le RN »
« Il n’y a pas d’équivalence entre deux dangers, le Nouveau Front populaire et le RN »

La très courte campagne législative a rapidement vu surgir une question qui aurait paru saugrenue il y a encore quelques années : les démocrates ont-ils un seul combat à mener, contre l’extrême droite, ou deux, avec la théorie de l’équivalence des deux extrêmes ? ? La symétrie du pire semble désormais être le point central de la campagne. Depuis la dissolution, le Rassemblement national (RN) peut se payer le luxe de n’avoir ni programme ni besoin d’attaquer celui de ses adversaires : ils s’en chargent entre eux ! Si nous ne parvenons pas à rembobiner l’histoire, nous pouvons éviter d’en écrire les pages les plus sombres.

Tous les partis portent une écrasante responsabilité dans cette situation et les dirigeants de La France insoumise (LFI) portent une lourde part, mais non exclusive. Vouloir protéger le RN en lui offrant la dissolution qu’il était le seul à demander est pour le moins paradoxal. A l’heure où le RN se levait, se parant des attributs de respectabilité, il aurait fallu, du côté de ceux qui affichaient leur opposition à l’extrême droite, être irréprochable sur le plan républicain.

Quand le RN faisait un clin d’œil à la communauté juive, à la fois pour faire oublier des racines jamais véritablement niées et pour servir une rhétorique anti-arabe, la gauche n’aurait pas dû subir la moindre ambiguïté, se confondre dans la fausse subtilité entre antisionisme et antisémitisme. .

Risque de surenchère

Quand le RN pataugeait dans ses liaisons, sa complaisance évidente et sa dépendance à l’égard de Poutine, il n’y avait qu’une seule attitude à avoir, y compris à LFI : l’intransigeance, sans la moindre faiblesse, sans la moindre hésitation, pour soutenir l’Ukraine et le respect de la communauté internationale. les frontières. A défaut, on nourrirait le relativisme et on transformerait un péché capital en faute vénielle.

Lorsque le RN fustigeait le Conseil constitutionnel, la Cour européenne des droits de l’homme et les juges, il aurait dû défendre les institutions plutôt que de s’engager dans la “coup d’état de jure”, expression entendue à droite. Quand le RN a peaufiné son discours, il a fallu bannir la violence, la brutalité et la haine du vocabulaire de tous les démocrates, montrer ce qu’était le véritable comportement républicain, sans faire de l’excès un mode d’expression commun.

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Quand on reproche à la droite de courir derrière les thèmes du RN sur l’immigration et la sécurité, on ne peut pas en même temps courir derrière les attitudes du RN en faisant de la démesure un mode d’expression et de la haine un moteur.

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