les jours d’après pour Synda, 10 ans, harcelée et frappée à l’école

les jours d’après pour Synda, 10 ans, harcelée et frappée à l’école
les jours d’après pour Synda, 10 ans, harcelée et frappée à l’école
Publié le 25/06/2024 à 12h05

Écrit par Pauline Sauthier

Synda, 10 ans, a passé une semaine à l’hôpital après avoir été violemment battue par des camarades de classe de l’école Square Michelet, dans le 9e arrondissement de Marseille. L’enfant porte encore les séquelles de l’agression. dit sa mère.

“Ma fille a changé”. Deux semaines après l’agression de Synda, 10 ans, dans son école du 9e arrondissement de Marseille, sa mère, Leïla, reste inquiète.« On commence par six mois de psychologie renouvelable.

Quand tu as une petite fille qui souffre d’insomnie, qui pleure toute la nuit, qui te parle de suicide, ça t’excite.

Leila, la maman de la petite fille harcelée

France 3 Provence-Alpes

Après son attaque du 7 juin à l’école, Synda a passé une semaine à l’hôpital. Dans un rapport réalisé par l’établissement, on peut lire qu’elle était «hospitalisé pour un traumatisme crânien grave avec perte de conscience initiale et syndrome de stress aigu.

>>> Retrouvez ici le premier article dédié à l’attaque Synda : TÉMOIGNAGE. “Ils m’ont frappé à la tête, maman”, hospitalisation d’une fillette de 10 ans harcelée à l’école

Elle souffrait de quinze crises d’angoisse par jour à l’hôpital, décrit sa mère. Crises d’angoisse très violentes. Elle n’osait pas quitter la pièce. Elle s’accrochait à moi comme un bébé. Elle le fait toujours. C’est une petite fille extrêmement indépendante. C’est le jour et la nuit entre le Synda avant l’événement et le Synda après. Depuis, la petite fille de CM1-CM2 voit un psychologue quatre fois par semaine.

Leila, sa mère, a porté plainte contre les cinq enfants soupçonnés d’agression. Trois filles et deux garçons, inscrits en CM2. L’un d’eux a été suspendu cinq jours.

La mère de Synda ne veut pas incriminer l’école : « Ce n’est pas à moi de dire quelle est leur part de culpabilité. C’est la justice qui éclaircira tout cela. Je n’ai rien à dire à ce sujet.

Mais aujourd’hui, elle ne comprend pas pourquoi les rapports qu’elle faisait il y a un an à une équipe pédagogique avec laquelle elle entretenait de bonnes relations semblent avoir été minimisés.

« La première fois que j’ai signalé l’année dernière que ma fille était harcelée, on m’a répondu ‘non, Synda répond aussi. Le harcèlement est un grand mot, il ne faut pas l’utiliser tout le temps. Pourtant, sa fille rentre à la maison en pleurant tous les soirs.

«Quand je faisais des reportages, on me disait qu’il y avait [un garçon visé par les plaintes] n’était pas possible, qu’il ne s’est pas arrêté, qu’il les a rendus malheureux. Qu’il n’était pas comme ça avec ma fille, qu’il faisait ça aux autres, qu’ils allaient lui parler, le gronder… Est-ce que ça a aidé ? Je ne pense pas.”

Selon l’Académie, une cellule spécialisée a été mise en place. Un inspecteur doit faire le point sur la situation et le directeur académique est en contact avec la famille.

Avec Jean-François Giorgetti et Xavier Schuffenecker / FTV

 
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