La colère grandit parmi les maires du littoral de la Manche. Leurs communes, dans le nord de la France, sont les premières à connaître le phénomène migratoire vers la Grande-Bretagne. Ils se sont regroupés et ont participé au congrès des maires de France à Paris où ils ont demandé à l’État de prendre la situation en main.
Plus de 33 500 personnes ont traversé la Manche depuis le début de l’année et 68 ont perdu la vie. Face à la situation qui se dégrade, une quinzaine d’élus de la côte nord se sont organisés en collectif pour dénoncer l’abandon de l’Etat, mais aussi pour lui faire des propositions.
Ces maires décrivent une situation de plus en plus difficile : des corps régulièrement découverts sur leurs plages, des campements illégaux, des dégâts, un mécontentement croissant de la population et le sentiment d’être seul face au défi.
Un préfet du littoral demandé
Natacha Bouchart, maire de Calais, commune la plus touchée, estime qu’elle doit répondre au quotidien à une situation qui relève pourtant de la responsabilité de l’Etat. ” Aujourd’hui, on a cette impression d’habitude qui s’installe au niveau gouvernemental. « Tout bien considéré, ça ne va pas si mal à Calais. » Mais le gouvernement ne voit pas derrière l’évolution des problèmes, le système mafieux qui s’installe auprès des passeurs. Les gens en ont absolument marre et veulent passer à autre chose », raconte-t-elle au micro de RFI.
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