La Banque mondiale a approuvé lundi un financement destiné à améliorer l’inclusivité et la qualité des services publics au Maroc. L’enveloppe totale s’élève à 600 millions de dollars pour deux programmes.
Les deux programmes en question visent à améliorer les performances du secteur et des services publics au Maroc. Le premier appuiera le programme de réforme du secteur public initié par le Royaume, en appuyant l’amélioration de la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des établissements et entreprises publics (EEP) pour un montant de 350 millions de dollars.
Le deuxième programme, « Performance du secteur public marocain » (ENNAJAA), doté d’un budget de 250 millions de dollars, devrait soutenir les efforts du gouvernement marocain pour améliorer la performance et la transparence, en mettant l’accent sur la modernisation de l’administration publique, notamment à travers la numérisation et les réformes dans la gestion des finances publiques, indique un communiqué de l’institution financière.
« L’objectif prioritaire de ces deux projets est d’améliorer la performance du secteur public et la qualité des services publics fournis aux citoyens marocains, conformément au nouveau modèle de développement du Maroc », a déclaré Jesko Hentschel, directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, cité dans le communiqué.
Le directeur pays pour le Maghreb a ajouté que la réforme de l’EEP est une priorité pour le Maroc, comme l’a souligné le dernier Conseil des ministres présidé par le Roi Mohammed VI le 1er juin. « Dans une perspective de prospérité nationale, l’objectif est de restructurer le portefeuille public, améliorer ses performances et mener des réformes pour offrir à la population des services accessibles et de qualité », a-t-il déclaré.
La Banque mondiale devrait accompagner le gouvernement marocain dès les phases initiales de la réforme de l’EEP, en renforçant les capacités techniques et de mise en œuvre des deux agences d’exécution, à savoir le Ministère de l’Economie et des Finances, notamment sa Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP). et la nouvelle Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi de la performance des établissements et entreprises publics (ANGSPE), tout en favorisant la coordination et en privilégiant les résultats.
Quant au programme ENNAJAA, la Banque mondiale estime que le financement supplémentaire permettra d’améliorer l’efficacité de la gestion des dépenses publiques et des recettes, notamment une plus grande transparence budgétaire pour les citoyens en termes de dépenses publiques.
En termes de performance du secteur public, le programme initial ENNAJAA enregistre déjà des résultats « significatifs » après presque deux ans de mise en œuvre, avec une augmentation notable de près de 7% des recettes fiscales supplémentaires grâce à une meilleure conformité au niveau national, ainsi qu’une Augmentation de 22% des revenus collectés par les dix plus grandes municipalités au niveau infranational.
