Par
Romaric Larue
Publié le
24 juin 2024 à 6h32
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Le Tour de France, dont l’édition 2024 s’élancera samedi 29 juin de Florence, fera une nouvelle fois de l’ombre à la Normandie. Mais, avec un grand départ de Lille, la région devrait apparaître sur le parcours en 2025. Et pourquoi pas Alençon ?
En attente d’un retour depuis 2002
En tout état de cause, la ville-préfecture de l’Orne a déposé son candidature pour accueillir un départ ou une arrivée. C’était déjà le cas en 2021, 2022 et 2023. « Nous avons adressé un courrier, en date du 13 novembre 2023, aux organisateurs pour renouveler notre candidature », annonce Joaquim Pueyo, maire d’Alençon.
L’édile ne cache pas qu’il serait « heureux » de voir Alençon sur la carte du prochain tracé dévoilée par les organisateurs de la Grande Boucle. « Le Tour est l’un des plus grands événements sportifs au monde. Cela mettrait en lumière notre ville. »
Si le Tour passait par Alençon en 2018, la ville n’accueillait plus d’étape depuis 2002. Il y a plus de vingt ans. Dans son histoire, la cité des Ducs fut le théâtre de trois départs et quatre arrivées. A chaque fois, il y a des « moments inoubliables », se souvient Joaquim Pueyo, grand amoureux de l’événement, qui garde intacts ses souvenirs. « En 1991, il y avait foule dans la forêt d’Ecouves pour le contre-la-montre entre Argentan et Alençon. C’est Indurain qui a gagné ! »
Alençon, 7 fois ville étape
Dans son histoire avec le Tour, Alençon a été sept fois ville étape : trois départs et quatre arrivées. En 1984, 1991 et 1995, Alençon était à la fois l’arrivée et le départ d’une étape.
La dernière fois que la Grande Boucle s’est arrêtée dans la cité des Ducs, c’était en 2002 pour une étape en ligne droite entre Forges-les-Eaux et Alençon. Il a été remporté par Erik Zabel, illustre sprinter allemand, six fois maillot vert de l’épreuve.
Franck Hoste lève les bras à Alençon en 1984. En 1991, le contre-la-montre entre Argentan et Alençon est remporté par le célèbre Miguel Indurain et, en 1995, les coureurs s’affrontent dans un contre-la-montre. par équipes, entre Mayenne et Alençon. L’équipe italienne Gewiss-Ballan a gagné.
Les atouts d’Alençon
Dans la candidature, la commune a mis en avant sa « situation géographique stratégique », entre Normandie et Pays de la Loire, ses « infrastructures de qualité », comme Anova qui « pourrait accueillir le village de Tour », ou encore ses nombreux labels, notamment celui de « Ville cycliste du Tour de France ».
Selon le maire, Alençon coche plusieurs cases pour répondre aux exigences d’une ville étape, nécessitant une « logistique importante ». « Il nous faut une avenue d’au moins sept mètres de large, un espace d’au moins 5 000 m3 pour la zone technique, un parking de 1 600 véhicules ou encore un complexe. Nous avons tout cela », déclare Joaquim Pueyo. Le logement, de son aveu, est un « point à améliorer ». « Mais d’ici 2025, nous aurons peut-être de nouveaux hôtels. »
La décision appartient désormais au comité d’organisation. Le 21 mai, la Ville reçoit un message de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui indique avoir reçu la candidature.
Vous devrez attendre…
Le parcours sera dévoilé chaque année en octobre. « Ils sont en train de le peaufiner mais c’est très secret. Nous pourrions avoir des indices s’ils viennent en reconnaissance. Mais si nous sommes arrêtés, nous ne le saurons que très peu de temps avant. »
En moyenne, plus de 250 villes se déclarent candidates pour accueillir une étape. Pour seulement une quarantaine de chanceux. En 2023, les villes devaient débourser 130 000 € pour recevoir une arrivée et 80 000 € pour un départ.
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