La pose d’étais contre les piliers du marché, fin octobre, en plein cœur de la ville, a surpris, voire inquiété les passants. « Après le début de la phase de démolition liée au projet d’agrandissement de la médiathèque, des rumeurs ont circulé. Nous avons entendu parler du risque d’effondrement de la structure, qui serait dû à des fissures. Ce n’est pas le cas», veut rassurer le maire de Sainte-Livrade-sur-Lot, Pierre-Jean Pudal, qui suit les travaux de près.
« Il y a des réunions très régulières avec les architectes. La population a peut-être été surprise par ces installations, mais cette sécurité était déjà prévue et chiffrée dans les appels d’offres. Je présente mes excuses aux habitants du Livradais pour les quelques nuisances occasionnées par un tel chantier. Mais s’il y avait eu le moindre risque d’effondrement, j’aurais arrêté les travaux et pris des mesures pour empêcher la circulation dans la salle. »
Pas de mauvaise surprise donc, ni pour le maire, ni pour les entreprises intervenant sur le chantier. « Les travaux avancent comme il se doit. Il n’y a eu qu’un très léger retard dans la conduite du chantier, car nous attendions la validation du bureau d’études sur un point particulier. Mais rien n’a bougé sous la halle, qui est soutenue comme il se doit, sans être affecté par les travaux de démolition », explique Philippe Ustulin, chargé des travaux de démolition et de gros œuvre.
« Accessible à tous »
Le projet d’ensemble, lancé en 2016, a été modifié en 2019. « Nous avions pensé installer la nouvelle médiathèque dans le cloître, mais le projet a été réorienté après nos échanges avec la direction régionale des affaires culturelles », explique Pierre-Jean Pudal, ce qui indique que celle-ci, inscrite dans le cadre de la Politique de la Ville, concerne l’ensemble de l’agglomération de Villeneuve. « La structure sera donc plus spacieuse. »
« Si nous parvenons à faire entrer dans les livres ceux qui ne sont jamais entrés dans ce type de structure, nous aurons notre pari gagné »
Pour le maire, l’attractivité des lieux de culture est importante. « Nous avions déjà rendu la bibliothèque gratuite pour tous les résidents du CAGV. Cette médiathèque, avec ludothèque, espace numérique et ateliers à venir [une cuisine doit être créée, NDLR]doit être accessible à tous. Dans tous les sens du terme. » La municipalité a veillé à ce que l’ancienne structure, au premier étage, s’étende également jusqu’au rez-de-chaussée du hall, avec accès à l’étage supérieur par un ascenseur.
Quatre millions d’euros
Les normes énergétiques ont également été étudiées de près. « Un plancher chauffant est prévu sur toute la structure, afin d’éviter les déperditions d’énergie. » Le contenu de la médiathèque sera également enrichi. « Il y aura beaucoup plus de collections et d’activités. Avant, on passait devant la médiathèque sans la voir. Bientôt, ce sera une vitrine à laquelle, je l’espère, tout le monde voudra accéder. »
Pour Pierre-Jean Pudal, attirer de nouveaux lecteurs est essentiel. « Comme pour le festival de la BD, si nous parvenons à amener vers les livres des gens qui ne sont jamais entrés dans ce type de structure, nous aurons réussi notre pari. » Le projet global s’élève à environ 4 millions d’euros et bénéficiera de subventions à 80%. « Nous avons déjà prévu le reste du montant dans le budget, via un prêt. Je ne m’inquiète pas de l’aspect financier du projet. »