Mont-près-Chambord doctors under pressure – .

Mont-près-Chambord doctors under pressure – .
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Arrivés à leur cabinet, mercredi 19 juin, au cœur de Mont-près-Chambord, les deux médecins généralistes ont été saisis. La porte était peinte à la bombe avec une insulte nommant l’un d’entre eux, les dégâts étaient donc ciblés. Aucun doute à avoir. « Le mardi, je travaillais de 9 heures à 21 heures avec une demi-heure de pause à midi, avec en prime quelqu’un qui faisait scandale l’après-midi. Après trente ans de présence à Mont-près, je n’avais pas besoin de ça… » Le Dr Sylvie Besson et le Dr Gabrielle Gallet-Voisin exercent seuls au cabinet depuis leur départ effectif le 1est June de leurs collègues, le Dr Maxence Leclerc et Anaïs Pouteau. Ils ont choisi de travailler dans un autre secteur médical, car la charge de travail était trop lourde.

«Nous avons dit dès le début que nous ne pouvions pas prendre en charge la prise en charge des patients de nos deux collègues, nous avons déjà une lourde charge. On ne peut pas dire oui à une seule personne, sinon il faudra le dire à 400expliquer Gabrielle Gallet-Voisin. C’est aussi très compliqué pour nous de continuer dans ces conditions avec deux collègues en moins ! » L’attaque ciblée les a donc stupéfiés. Ils ont porté plainte et avisé l’ordre départemental des médecins. Ils ont même pensé à fermer le bureau jusqu’à la fin de la semaine. « Mais nos patients n’y sont pour rien et nous voulons continuer à travailler pour eux. Par contre, il faut que la population comprenne qu’on ne maintiendra pas ce rythme. On est harcelé de savoir si on a trouvé un remplaçant, si on ne peut pas faire une exception… Cela devient extrêmement tendu. »

“On ne s’en prend pas aux médecins qui restent”

Le défi actuel est double : que les deux praticiens se débrouillent pour ne pas jeter l’éponge, ce qui serait une catastrophe pour la région. Et qu’ils ont les moyens de convaincre un nouveau médecin. « Nous concevons une structure plus simple pour le cabinet afin d’attirer un futur collègue. Je suis maître de stage et j’accueille des stagiaires, ce qui est le meilleur moyen de recruter. Mais si tel est l’accueil que l’on réserve à Mont-près, cela risque de faire fuir les candidats ! » Les deux médecins dénoncent le climat de pression néfaste qui ne résoudra rien. « Nous appelons la population à se calmer, à être avec nous plutôt que contre nous. Il faut une prise de conscience générale, l’agressivité ne résout rien, mais elle peut nous conduire au burn-out. »

Pour le Dr Évelyne Cristol, présidente de l’ordre départemental des médecins, « Tout acte de violence qui commence par un simple mot est inacceptable ». L’Ordre ne le laissera pas passer, comme les quelques autres faits qui leur ont déjà été rapportés, et se joindra à la plainte. « On n’attaque pas les médecins qui restent ! Il faut les préserver sinon ils partiront”s’exclame le président d’un Ordre dont le territoire est presque entièrement en zone rouge de désertification médicale.

Les deux praticiens ont réduit leurs vacances d’été pour maintenir le cabinet en activité malgré le départ de leurs collègues. Et ils redoutent la rentrée avec l’augmentation de la charge de travail à l’automne. Comme beaucoup de médecins généralistes isolés et surchargés du département. Le Dr Besson pouvait déjà faire valoir ses droits à la retraite, mais a accepté de continuer : « Aujourd’hui, ce n’est qu’un tag, mais jusqu’où ira-t-il ? »

 
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