Vladimir Poutine menace les États-Unis d’une « confrontation directe » – .

Vladimir Poutine menace les États-Unis d’une « confrontation directe » – .
Vladimir Poutine menace les États-Unis d’une « confrontation directe » – .

l’essentiel
Vladimir Poutine souhaite que la Russie produise des missiles à courte et moyenne portée. Le président russe se montre critique après une frappe meurtrière en Crimée dimanche dernier, et promet des représailles contre les Etats-Unis.

La guerre en Ukraine s’intensifie-t-elle ? Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait commencer à produire des missiles à courte et moyenne portée, auparavant interdits, après avoir averti les États-Unis du risque de « confrontation directe » concernant les missions de drones américains en mer Noire. Moscou a également accusé cette semaine les États-Unis d’être responsables d’une frappe dimanche en Crimée – une péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014 – que l’Ukraine aurait menée, selon elle, à l’aide de missiles tactiques américains ATACMS d’une portée de 300 km, qui a tué quatre personnes et en a blessé davantage. plus de 150. La Russie s’est engagée à riposter contre ce qu’elle considère comme une implication croissante de Washington.

Des pompiers s’efforcent d’éteindre un incendie sur le site d’une frappe de missile russe à Odessa, le 24 juin 2024.
AFP

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Le président russe, lors d’une réunion télévisée avec de hauts responsables, a déclaré vendredi que son pays devrait « commencer à produire » des missiles d’une portée de 500 à 5 500 kilomètres. Ceux-ci étaient auparavant interdits en vertu d’un traité de guerre froide avec les États-Unis, aujourd’hui disparu. Poutine a déclaré que les États-Unis avaient commencé à utiliser de tels missiles lors d’exercices d’entraînement au Danemark.

« Nous devons réagir à cela et prendre des décisions sur ce que nous devons faire ensuite dans ce domaine », a-t-il poursuivi, affirmant que la Russie déciderait « où » déployer ces armes. Washington s’est retiré de ce traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) en 2019, invoquant son non-respect par Moscou. La Russie avait alors assuré qu’elle observerait un moratoire sur la production de tels engins si les États-Unis ne les déployaient pas à une distance qui leur permettrait d’atteindre son territoire. Plusieurs traités conclus pendant la guerre froide entre Soviétiques et Américains, destinés à limiter la course aux armes nucléaires et apaiser les tensions au plus fort de leur rivalité, ont pris fin ces dernières années.

Un habitant passe à vélo devant un bâtiment détruit lors d’un bombardement à Toretsk, dans la région de Donetsk, le 25 juin 2024.
AFP

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Attaques sur le sol russe

La Russie considère que l’assistance apportée à Kiev en termes d’armes, de collecte de renseignements et d’identification de cibles sur le territoire russe a fait des États-Unis et de leurs alliés des parties au conflit, que le Kremlin a relancé en février 2022 avec une offensive de grande ampleur en Ukraine.

Les vols de drones américains en mer Noire “augmentent la probabilité d’incidents dans l’espace aérien avec les avions des forces aérospatiales russes, ce qui augmente le risque d’affrontement direct entre l’Alliance (atlantique) et la Fédération de Russie”, a déclaré la Défense russe. Le ministère a prévenu. Selon les autorités russes, ces avions américains sont utilisés pour « la reconnaissance et la désignation d’objectifs pour les armes de précision fournies aux forces armées ukrainiennes » par l’Occident. Le Kremlin assure que les lancements de missiles ATACMS nécessitent notamment des renseignements collectés par les Etats-Unis.

Après avoir longtemps refusé, de peur de provoquer une escalade, les Américains et les Européens ont commencé ces dernières semaines à autoriser, sous conditions, des attaques avec des armes de précision occidentales sur le sol russe pour détruire les sites et systèmes utilisés pour bombarder la Russie. Ukraine.

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Des bombardements quotidiens en Ukraine

Les bombardements russes se poursuivent quotidiennement dans des localités ukrainiennes. Quatre civils ont été tués et trois autres, dont “une fillette de huit ans”, blessés vendredi dans une frappe sur la petite ville de New York, dans l’est de l’Ukraine, selon le parquet régional. Huit personnes ont également été blessées dans un attentat à Kharkiv, la deuxième ville de ce pays, a annoncé le gouverneur Oleg Synegoubov. Une autre attaque a fait un mort et six blessés, dont un bébé de sept mois, à Dnipro (centre-est), selon le gouverneur régional Serguii Lyssak. Les combats de haute intensité se poursuivent sur le front, notamment à l’est, où la Russie a revendiqué vendredi la prise de Rozdolivka, un village situé au nord de la ville dévastée de Bakhmut.

Mais selon Kiev, les forces ukrainiennes sont dans une meilleure position grâce à l’arrivée des armes occidentales, après des mois de blocage. “Le ratio de consommation de munitions était de un pour sept (en faveur de l’armée russe), aujourd’hui il est de un pour trois”, a indiqué une source au sein de l’état-major de l’armée ukrainienne.

Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse à la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, le 28 juin 2024.
AFP

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Sur le plan diplomatique, Volodymyr Zelensky a indiqué vendredi qu’il travaillait sur un nouveau plan de sortie du conflit, avec pour objectif qu’il soit « soutenu par la majorité » des pays. Mais il a aussi promis de continuer à renforcer les capacités militaires de son pays pour imposer une « paix juste » à la Russie. Dans la soirée, le président ukrainien a annoncé la libération et le retour en Ukraine de dix civils qui avaient été faits prisonniers en Russie et en Biélorussie. Russes et Ukrainiens, en guerre depuis plus de deux ans, échangent régulièrement des soldats capturés mais le retour de civils est beaucoup plus rare. Vladimir Poutine a de son côté avancé sa propre solution : que l’Ukraine cède cinq régions de l’est et du sud et renonce à rejoindre l’Otan. Une demande de capitulation de facto, rejetée à Kiev comme chez les Occidentaux. A Washington, le FMI a approuvé le versement de 2,2 milliards de dollars supplémentaires à l’Ukraine, dans le cadre d’un prêt de 15,6 milliards de dollars, saluant la « solide performance » de son économie malgré des « conditions difficiles ».

 
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