C’est en quelque sorte un point d’arrêt au 25e jour d’occupation des locaux de Capa, situés sur le site d’Alban à Ajaccio. Les manifestants de la CGT ont tenu une conférence de presse ce samedi 29 juin pour rappeler notamment les raisons de cette mobilisation exceptionnelle, les enjeux mais aussi les motivations poussant ce conflit à perdurer.
Rapport d’expertise
Rappelons que cette mobilisation intervient dans un contexte de crise financière de l’entreprise publique locale (SPL) Muvitarra, poussant les salariés et l’un des deux syndicats de l’entreprise, majoritaire CGT, à se mobiliser.
Au-delà d’un plan de redressement clair pour l’entreprise, ils réclament surtout l’ouverture de négociations, notamment sur les avantages sociaux, afin de résoudre les problèmes structurels de la SPL.
« Nous avons reçu le rapport des experts mandatés suite à l’alerte économique que nous avions ordonné via le comité social et économique.explique Patrice Bossart, délégué régional de la CGT, « Les constats sont alarmants concernant la gestion de cette entreprise. »
Un rapport de 80 pages décryptant le fonctionnement de l’entreprise ainsi que la gestion de ses comptes. Les experts attestent notamment d’un déficit chronique lié à la gestion de l’entreprise et d’un «mauvaise conception dès le départ” du contrat d’obligation de service public (COSP).
Vers un durcissement du mouvement social
Pour l’instant, les représentants syndicaux continuent d’occuper les lieux, réclamant toujours l’ouverture de négociations. « Nous avons contacté le préfet pour faire une demande de médiation comme cela est possible dans une entreprise privée.adds Patrice Bossart. Pour l’instant, l’objectif n’est pas de perturber le fonctionnement des transports en commun. Si rien n’est fait, il n’est pas impossible qu’il y ait une grève, notamment sur les lignes qui rapportent le plus de revenus.»
Interrogés sur le vol des clés des navettes de la ligne Mercy survenu ce vendredi, les représentants syndicaux ont invité à s’interroger : “à qui profite le crime”niant toute implication de leur part dans cette action.
Plan de relance
De son côté, Capa, principal actionnaire de la SPL, maintient son calendrier et sa volonté d’élaborer un plan de redressement de l’entreprise ainsi qu’un nouveau COSP qui pourrait être « mise en œuvre au dernier trimestre 2024 ».
