« Au fond, Emmanuel Macron terminera son mandat comme il l’a commencé, seul »

Emmanuel Macron lors de la célébration du 84e anniversaire de l’appel du général de Gaulle, sur l’île de Sein (Finistère), le 18 juin 2024. CHRISTOPHE ENA / VIA REUTERS

Se photographe officiel, Soazig de La Moissonnière, l’a photographié mardi 18 juin, dans l’avion qui le ramenait de l’île de Sein (Finistère), où il a fêté le 84e anniversaire de l’appel du général de Gaulle. Emmanuel Macron regarde par le hublot de l’avion, les traits tirés, il a l’air fatigué. A quoi pense-t-il en ce moment ? Le paysage politique français a explosé. Sa majorité se retrouve en lambeaux tandis que de nombreux députés de la Renaissance et leurs alliés luttent dans leurs circonscriptions pour leur survie politique, pris entre l’extrême droite, en tête des sondages, et la gauche. « Il est personnellement touché par ce qui est dit et écrit »» avoue un de ses conseillers.

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Depuis le 9 juin, le président de la République peine à défendre sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, au soir de sa défaite aux élections européennes, qui, sur la scène politique, lui est unanimement défavorable. « Ce n’est pas une décision solitaire ! » », s’est-il exclamé devant les journalistes invités à déjeuner mardi sur l’île de Sein. C’est pourtant exactement ce que ses partisans et alliés, y compris ceux du début, reprochent, amers et peinés, à cet homme qu’ils admiraient tant et parfois aimaient : une fuite en avant égoïste et solitaire, imprudente et risquée. , avec des conséquences potentiellement très graves : majorité absolue pour le Rassemblement national ou une chambre ingouvernable, cohabitation ou paralysie du système.

Après sept années de règne incontesté sur son camp, Emmanuel Macron se retrouve durement critiqué et interpellé. En l’espace de vingt-quatre heures, les poids lourds de sa majorité l’ont lâché. Jeudi 20 juin, devant la caméra de Paul Larrouturou pour TF1, son ancien premier ministre Edouard Philippe a enregistré en direct la rupture, avec une colère froide, accusant le chef de l’Etat d’avoir “tué la majorité” : « Très bien, passons à autre chose ! » »

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Le même jour, sur TV5Monde, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, appelle les conseillers de l’Elysée « cloportes »quand le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a décrété, le lendemain, qu’il ne resterait pas ministre ” un jour de plus “ après les élections législatives en cas de défaite de la majorité, à quelques jours des Jeux olympiques qu’il prépare depuis des mois, des années. Même Gabriel Attal s’est fait remarquer en appelant les Français à ” choisir “ en tant que Premier ministre, promettant qu’il y aurait “un avant et un après (…) dans la pratique du pouvoir et l’équilibre des institutions ».

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