Le pays attend une bombe météorologique qui créera les vagues les plus hautes du monde

Trois étages

Ce sont des vagues monstrueuses qui s’apprêtent à déferler sur l’île de Vancouver d’ici mercredi soir. Les vagues feront 6 à 8 mètres de haut, et certaines pourraient atteindre 12 mètres. Oui vous avez bien lu, 12 mètres et non 12 pieds ! C’est plus haut qu’une maison à trois étages. Plus grand que six Michael Jordan debout les uns sur les épaules. Ces vagues seront accompagnées de rafales pouvant atteindre 110 km/h.

Jusqu’à 20 mètres

Au large, les vagues pourraient être encore plus spectaculaires. Car si sur le littoral le sol est évidemment immobile, le niveau de l’eau oscille au large. La différence entre une crête de vague et un creux pourrait alors atteindre 20 mètres. La hauteur significative des vagues devrait être d’environ 7 mètres sur la côte de l’île et de 11 mètres au large.

Mesures précises

Notez que la hauteur significative des vagues est mesurée par la hauteur moyenne du tiers des vagues les plus hautes. Les vagues sont mesurées du creux à la crête. Selon cette méthode de mesure, une vague sur sept dépasse une hauteur significative. Certaines vagues peuvent atteindre jusqu’à deux fois la hauteur significative.

Des dégâts à prévoir

Ces vagues seront certes spectaculaires, mais elles pourraient aussi causer leur lot de dégâts. Nous pensons bien sûr aux navires qui sont déjà en mer et qui n’auront pas le temps de contourner la tempête qui s’est développée rapidement. La navigation y sera extrêmement dangereuse. De telles vagues provoquent évidemment une érosion côtière et pourraient gravement endommager les bâtiments et les infrastructures le long de la côte de l’île de Vancouver. Il existe également le risque de vagues scélérates (vagues de baskets) qui peut s’étendre sur des dizaines de mètres à l’intérieur des terres. Ce phénomène se produit lorsque plusieurs ondes s’alignent.

Au-delà des critères

En météorologie, une bombe météorologique est un système qui s’intensifie très rapidement, combiné à une chute de la pression atmosphérique d’au moins 24 hectopascals (hPa) en 24 heures. Le système qui va frapper l’île de Vancouver fait voler en éclats ce critère avec une baisse prévue de plus de 60 hPa en moins de 24 heures ce mardi.

Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.

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