Les CPE devraient être accessibles aux demandeurs d’asile, selon Pauline Marois

Les CPE devraient être accessibles aux demandeurs d’asile, selon Pauline Marois
Les CPE devraient être accessibles aux demandeurs d’asile, selon Pauline Marois

Les enfants des demandeurs d’asile devraient avoir accès au réseau des centres de la petite enfance (CPE) afin de favoriser l’intégration de leurs familles, affirme l’ancienne première ministre Pauline Marois, qui plaide également pour que leur nombre respecte le poids démographique du Québec.

Frédéric Lacroix-Couture

La Presse Canadienne

Le gouvernement du Québec a adopté en 2018 un règlement privant les demandeurs d’asile de services de garde subventionnés. La décision a depuis été contestée devant les tribunaux et la cause du Québec a été rejetée par la Cour d’appel.

Le gouvernement Legault a annoncé cet hiver qu’il porterait l’affaire devant la Cour suprême.

Interrogé à ce sujet en marge d’un panel sur la politique familiale québécoise, jeudi matin, Mmoi Marois estime que le réseau des CPE doit accueillir « tous ceux qui vivent ici ».

Plutôt que de vouloir restreindre l’accès à ce service, le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la réduction du nombre de demandeurs d’asile qu’il accueille sur son territoire. Puisque le Québec « a raison de mener cette bataille », a-t-elle déclaré en entrevue à La Presse Canadienne.

“Non pas parce que nous ne sommes pas généreux, mais parce qu’à un moment donné il n’y a plus de place pour le faire”, a poursuivi M.moi Marois.

Selon elle, les demandeurs d’asile devraient être mieux répartis à travers le Canada afin d’éviter une surreprésentation au Québec et en Ontario.

« Si nous en avons un nombre raisonnable et en adéquation avec notre poids démographique, nous devrions offrir le service à tous ceux qui vivent ici. Parce que si on veut qu’ils s’intègrent, qu’ils participent à la société québécoise, il faut leur offrir des services», a déclaré celle qui a mis sur pied les CPE en 1997, alors qu’elle était ministre de l’Éducation et de la famille.

En février dernier, la Cour d’appel a jugé que les demandeurs d’asile titulaires d’un permis de travail pouvaient effectivement confier leurs enfants à une garderie subventionnée et ainsi bénéficier de la contribution réduite.

La cour a jugé que la réglementation du gouvernement était discriminatoire à l’égard des femmes et contrevenait à la Charte canadienne des droits et libertés.

De son côté, l’avocat du gouvernement avait notamment soutenu que l’objectif du législateur est de « donner une aide financière aux personnes qui ont un lien suffisant avec le Québec ».

Il a ajouté que l’État ne peut pas tenir pour acquis qu’une personne qui demande l’asile restera au Québec.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Que faire à Nantes ce week-end (du 28 au 30 juin 2024) – .
NEXT le préfet interdit « toute manifestation » dans le secteur ce vendredi – .