Des enseignants du collège Mallarmé, à Sens, occupent leur établissement pour obtenir des ressources

Des enseignants du collège Mallarmé, à Sens, occupent leur établissement pour obtenir des ressources
Des enseignants du collège Mallarmé, à Sens, occupent leur établissement pour obtenir des ressources

Les enseignants du Collège Mallarmé ont relancé une mobilisation, ce jeudi 20 juin, à Sens, afin d’obtenir des moyens répondant aux besoins de leur établissement, dont l’indice de position sociale est particulièrement bas.

Leurs cours terminés ce jeudi 20 juin, les professeurs du collège Mallarmé, à Sens, n’ont pas tous quitté les lieux. Une quinzaine d’entre eux, soit près de la moitié de l’équipe pédagogique, sont restés sur place, dans la salle des professeurs, avec un goûter. Objectif : occuper le terrain, discuter de la forme et de la suite de leur mobilisation, visibles sur des banderoles, accrochées aux grilles.

Un indice de positionnement social faible

Comme ils l’avaient déjà fait en début d’année, les enseignants réclament du temps et des moyens humains adaptés à leur établissement, qui compte environ 4 000 élèves, parfois issus de milieux défavorisés. « Bien que le collège Mallarmé soit en centre-ville, il dispose d’un indice de positionnement social

parmi les plus bas du département, inférieur, par exemple à celui du Collège des Champs-Plaisants, indique Vincent Devaux. Nous avons des étudiants dans des situations familiales compliquées. Cependant, nous ne faisons pas partie des établissements les mieux dotés, car nous ne sommes pas en zone d’éducation prioritaire.

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Cette année, « avec peu de moyens supplémentaires », l’établissement est parvenu à organiser des demi-groupes pour certains cours. “On ne pourra plus le faire l’année prochaine”, craignent les enseignants, qui pointent du doigt “le choc des connaissances”. “Pour mettre en place cette réforme, il a fallu récupérer des heures à droite et à gauche, démontant tout le matériel pour faire des groupes”, explique Bertrand Morel.

« Nous aimerions avoir plus de flexibilité, avoir des marges de manœuvre pour proposer à nos étudiants un cadre pédagogique plus adapté, poursuit Vincent Devaux. Nous demandons des heures, mais aussi du personnel, notamment des assistants pédagogiques, pour suivre les trois cursus de notre collège. La Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (Dsden) doit prendre en compte non pas le nombre d’élèves, mais la configuration de l’établissement. . Ce dernier n’a pas pu être joint ce jeudi.

Les étudiants qui ne maîtrisent pas la langue

Les enseignants souhaiteraient également que l’établissement dispose d’une unité pédagogique pour les élèves allophones arrivants (UP2A). « Cette unité permet aux élèves qui ne connaissent pas la langue d’être accompagnés, en fonction de leur âge. Certains de nos étudiants vont à l’UP2A dans un autre collège, mais ce n’est pas confortable. Deux enseignants de Mallarmé sont déjà prêts à y participer.

* L’indice de positionnement social (IPS) synthétise les conditions socio-économiques et culturelles des familles des étudiants accueillis dans l’établissement.

Olivier Richard

 
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