La Ville de Lévis vise désormais l’année 2028 pour amorcer la réduction de sa dette. Pour y parvenir, il tente de diversifier ses sources de revenus tout en promettant que la prochaine augmentation des taxes municipales sera inférieure à 5 %.
Promis depuis de nombreux mois, le cadre financier (2024-2028) de Lévis a finalement été rendu public jeudi.
Après la grosse controverse vécue lors du dépôt du dernier budget (la Ville de Lévis a minimisé sa dette nette), l’administration Lehouillier choisit maintenant de se concentrer sur la dette à long terme qui relève directement de sa responsabilité.
On s’attend donc à ce que la dette continue d’augmenter jusqu’en 2027 et que la première baisse s’amorce en 2028. À cette date, la dette nette sera de 685 millions de dollars, car elle aura augmenté de 146 millions de dollars au cours des cinq prochaines années.
Ratio élevé
Le ratio dette/revenu projeté pour 2028 sera de 135 %. Tout en reconnaissant que ce ratio demeure élevé, le maire Lehouillier a expliqué que de nombreux investissements demeurent nécessaires dans sa Ville qui est « en croissance ».
Ce dernier a réitéré que son cadre financier quinquennal est « très conservateur » et qu’il n’inclut pas les revenus potentiels des chantiers Davie ni du terrain Rabaska. « Cela pourrait nous aider à rembourser la dette plus rapidement », anticipe-t-il.
Sans annoncer clairement de nouveaux tarifs, le maire a ajouté que la Ville poursuit sa réflexion sur la tarification et le concept d’utilisateur-payeur pour générer de nouveaux revenus. Il n’a pas non plus exclu la vente des bâtiments municipaux excédentaires. « Nous voulons instaurer une fiscalité équitable », a-t-il réitéré. On a une bonne croissance, mais il ne faut pas casser l’élastique. »
Moins de 5% de hausses d’impôts
Même s’il faut distinguer le cadre financier du budget annuel, le maire de Lévis s’est un peu ouvert sur la question des taxes municipales. Lors du budget 2024, la hausse moyenne de 7,7% des taxes et tarifs a suscité de nombreuses critiques.
« C’est sûr qu’on ne sera pas non plus à 5 %. Nous allons être au bas de cette fourchette. Certainement», a argumenté le maire.
Selon lui, « maintenant que nous disposons de ces données, il est clair que le budget (2025), pour le citoyen, sera beaucoup plus facile. Les 7,7% étaient une étape nécessaire (…) Entre nous, on ne pouvait pas répéter ça deux années de suite. »
