La Rochelle est apparue “un peu terne cette saison et manquant de sourire sur le terrain”, selon son capitaine Grégory Alldritt, qui a exhorté jeudi ses coéquipiers à “profiter et s’amuser” lors de la demi-finale de Top 14 contre Toulouse vendredi (8). : 15h).
Et s’il a « beaucoup de respect » pour Toulouse, le troisième ligne n’a « aucun complexe » face aux Rouge et Noir.
Question : Au vu de la saison de Toulouse, de sa place de n°1, de son parcours en Champions Cup, la pression sur vos épaules est-elle moindre ? Êtes-vous plus libéré ?
Réponse : « +Plus libérés ?+, je n’aime pas ce terme car nous avons des objectifs clairs. Depuis le début de la saison, on se dit en interne, on veut gagner. On a échoué en Coupe d’Europe (élimination en quarts de finale, ndlr), on a donné 300% en Top 14. C’est sûr qu’ils ont plus à perdre que nous, nous avons plus à gagner qu’eux. Nous avons préparé ce match pour le gagner et je pense que nous avons toutes nos chances. Ces dernières semaines, nous avons bien rebondi, nous avons fait une bonne performance contre Toulon (victoire 34-29 en barrage, NDLR) mais nous sommes tous conscients que cela ne suffira pas. Il faut être sous pression, il faut avoir peur de perdre et il faut qu’il y ait cet enthousiasme. On ne peut pas aller en demi-finale et se dire que ce n’est pas grave si on perd. »
Q : Vous avez montré un visage moins prévisible ces derniers temps. Est-ce une option pour cette demi-finale ?
R : « Ce n’est pas forcément dans la stratégie, ni travaillé, mais cela fait partie de ce que nous avons vu ces derniers mois. On était devenu une équipe un peu terne, qui ne prenait pas forcément beaucoup de plaisir, il manquait de sourires sur le terrain. Nous sommes aussi partis dans cette optique, pour nous amuser, pour profiter. On a des X facteurs qui sont juste fous, il faut éviter de trop les mettre dans des cases et les laisser s’exprimer plus librement. Quand on voit des joueurs comme UJ (Seuteni), Antoine (Hastoy) prendre des initiatives, ils deviennent immédiatement des joueurs différents. »
Q: Quel rôle votre succès en barrage à Toulon peut-il jouer pour cette demi-finale ?
R : « Cela nous a déjà permis d’être là et de voir quelques petits défauts que nous avons. Je pense à cette indiscipline du début de match qui nous a mis en difficulté. En conquête, nous avons été bien mis au défi. C’est bien que nous n’ayons pas fait le match parfait la semaine dernière. On a continué à progresser, on a fait des réunions pour voir ce qui n’allait pas et rectifier demain (vendredi) soir pour pouvoir produire un match proche du match parfait parce que pour battre Toulouse, on aura besoin de ça. »
Q: Avez-vous une sorte de complexe après toutes vos défaites en phase finale contre Toulouse ? Comment lutter contre cela ?
R : « Il n’y a pas de complexe. J’ai beaucoup de respect pour Toulouse mais la saison dernière en finale (défaite 29-26 sur un essai de Romain Ntamack à la 78e minute, NDLR), on a sabordé le match tout seul en faisant de mauvais choix. Il faut utiliser le passé pour progresser mais ça ne sert à rien de se focaliser dessus. Au final, on a fait une saison difficile, il y en a eu qui se sont blessés, parfois moins performants, on a été critiqué à juste titre mais au final, on est extrêmement heureux d’être en demi-finale et hyper excités de montrer ce qu’on fait. ça vaut vraiment le coup. »
Propos recueillis en conférence de presse
© 2024 AFP
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