trois vendeurs ambulants arrêtés et 238 paquets saisis

C’est une situation à laquelle les utilisateurs du gare de Garges–Sarcelles (Val-d’Oise) sont confrontés quotidiennement. A la sortie du RER ou à la descente du bus, ils sont accostés par vendeurs de cigarettes. Une présence constante malgré les multiples interventions menées par la police dans la zone pour tenter de contenir un phénomène qui a explosé ces dernières années.

Lundi 17 juin 2024, vers 17h, treize agents du commissariat de Sarcelles ont ainsi été mobilisés pour une opération de lutte contre la vente de cigarettes de contrebande. Cela a conduit à l’arrestation de trois vendeurs ambulants qui ont été repérés grâce au déploiement d’un drone de la brigade des moyens aériens pour survoler la zone. Les perquisitions effectuées sur place par les agents ont permis de découvrir 238 paquets de cigarettes cachés dans des buissons à proximité de la gare, mais aussi du mobilier urbain, dont un parking à vélos.

« Une source de délinquance importante »

L’année dernière, 1,8 tonne de tabac de contrebande ont été saisies dans le Val-d’Oise, la consommation de cigarettes contrefaites représentant environ 20 % de la consommation totale du département, contre environ 15 % au niveau national. Pour lutter contre ce phénomène, une convention a été signée fin juin 2023 par la préfecture du Val-d’Oise, le parquet de Pontoise, la police, la gendarmerie et la douane. Objectif, traquer les trafiquants, mais aussi faire payer les consommateurs. « Le trafic de tabac est à l’origine d’une délinquance importante qui crée de l’insécurité et empoisonne la vie des riverains. La lutte contre les vendeurs ambulants est notre priorité. Nous mobilisons quotidiennement de nombreux moyens avec le renforcement d’un escadron de gendarmerie mobile pour lutter contre cette délinquance. L’idée est de traquer les trafiquants pour préserver, ensemble, la tranquillité des habitants”, soulignait alors Philippe Court, préfet du Val-d’Oise.

Si la police est mobilisée dans tous les sens contre les vendeurs ambulants, ces derniers ne sont pas les seuls dans le viseur des autorités. Les services de l’État entendent également s’en prendre aux consommateurs. « Comme pour la drogue, il n’y aurait pas de vendeurs s’il n’y avait pas d’acheteurs. Nous n’hésiterons pas à infliger une amende de 135 € aux acheteurs de cigarettes de contrebande. Les acheteurs entretiennent également le halo de délinquance qu’induit ce trafic. »

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