Un bus à la demande pour désenclaver Brome-Missisquoi

À compter d’aujourd’hui, 26 arrêts répartis dans 11 municipalités sont offerts aux usagers de Brome-Missisquoi. Ces arrêts permettent de rejoindre la gare routière Autoparc 74, à Bromont, pour ensuite se rendre à Sherbrooke ou à Montréal.

Cowansville est particulièrement bien loti avec cinq arrêts désignés, suivi de Sutton qui en compte quatre. D’autres arrêts pourraient être ajoutés ou modifiés en fonction de la demande.

Un arrêt est disponible à Granby, sur la rue Saint-Charles Sud, près de Couche-Tard au coin de la rue Saint-Jacques.

Attention : le service est gratuit cet été, jusqu’à fin août. Il vous en coûtera alors 6$ plus taxes par trajet.

Les membres du groupe Sutton Ami semblent excités par la nouvelle. (Facebook Philippe Schnobb)

de 6h à 19h30, 7j/7

Il est possible de commander « votre » bus, à condition d’avoir téléchargé l’application « Link Transit On-Demand » sur Google Play ou Apple Store. Il est également possible de le faire via le site Limocar.

Pour ce faire, vous pouvez réserver votre place jusqu’à une heure avant le départ prévu. Ceux qui sont les plus prévoyants peuvent le faire jusqu’à sept jours à l’avance.

En testant l’application, nous avons remarqué que les résidents de Bedford, Dunham, Frelighsburg et Sutton peuvent également se rendre à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins de Cowansville, puis revenir à leur point de départ, sans nécessairement avoir à se rendre à l’Autoparc 74.

Le petit bus Mercedes circule de 6h à 19h30, 7j/7.

Le défi

Avant la pandémie, il existait un service de transport public intercommunal avec un itinéraire prédéterminé et des horaires fixes. Le bus roulait à vide, selon Limocar.

«C’était déjà quelque chose de complexe avant la pandémie», rappelle Émile Cadieux, vice-président Québec et Maritimes chez Transdev, lors de la conférence de presse tenue lundi après-midi dans les locaux de la MRC.

Émile Cadieux, vice-président Québec et Maritimes chez Transdev (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

Cette période particulière a entraîné une baisse importante de l’achalandage sur la ligne Sherbrooke-Montréal.

Après la pandémie, Limocar a repensé la façon dont elle pourrait offrir ce service, notamment lors de discussions avec la MRC Brome-Missisquoi qui ont duré un an.

«Nous avions trois options», explique M. Cadieux. Soit vous arrêtez le service, soit vous investissez davantage pour couvrir les coûts de fonctionnement de l’ancien système, soit vous essayez quelque chose de nouveau. Je suis heureux que nous ayons choisi quelque chose de nouveau.

Le petit bus dispose de 16 places. (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

Un véhicule de 16 places sillonne le territoire, « là où les gens en ont besoin quand ils en ont besoin » […]. Le but est de désenclaver certaines municipalités et de leur permettre de circuler entre les municipalités de la MRC, mais surtout de se rabattre sur la ligne leur permettant de se rendre à Sherbrooke ou à Montréal.

Limocar, filiale de Transdev, compte sur ce nouveau service pour augmenter l’achalandage de la ligne Sherbrooke-Montréal.

Des gens persuasifs de Sutton

Le maire de Sutton, Robert Benoît, a rappelé que Sutton a joué un rôle important dans cette initiative.

Plusieurs Suttoniens suivent d’ailleurs le maire « depuis un an », dit-il, pour qu’un service de transport soit mis en place.

Robert Benoît, maire de Sutton

Robert Benoît, maire de Sutton (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

« Le transport est un enjeu majeur dans la MRC, pour toutes les municipalités », souligne-t-il.

Le maire de Bromont, Louis Villeneuve, a également souligné l’effet d’attraction de la Zone d’innovation de Bromont, synonyme de 5 000 à 6 000 nouveaux emplois.

«Il va falloir pouvoir transporter toutes ces personnes, car peu d’entre elles vivront à Bromont», a-t-il indiqué.

La balle dans le camp des utilisateurs

Si les revendications ont porté leurs fruits, le plus important reste désormais que ce service survive au projet pilote.

« Si nous n’utilisons pas ce service de bus, la fréquentation ne permet pas la rentabilité [à Transdev/Limocar], ça ne marchera pas. Veuillez utiliser ce service.

— Robert Benoît, maire de Sutton

Aucun argent public n’est investi dans le projet, dont les coûts de fonctionnement sont estimés à 100 000 $ par an.

Le service est financé selon le principe de l’utilisateur-payeur.

Un billet aller-retour Bromont-Montréal (Gare Centrale) coûte 64 $, taxes incluses.

RACCORDEMENT DE CE SERVICE À CELUI EXISTANT DE LA MRC

Un service intermunicipal déjà présent dans Brome-Missisquoi offre des déplacements de toutes les municipalités (plus Ange-Gardien), trois fois par jour, de 7 h à 17 h.

« L’offre proposée par Transdev améliorera l’offre disponible sur le territoire de la MRC. Les services s’additionneront. Si l’un ne convient pas à un usager, il peut utiliser l’autre», est convaincu Khalil El Fatmi, coordonnateur du service de transport à la MRC Brome-Missisquoi.

 
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