Les locations de type Airbnb devraient être interdites. Point final. – .

Les locations de type Airbnb devraient être interdites. Point final. – .
Les locations de type Airbnb devraient être interdites. Point final. – .

Au Québec comme ailleurs, la crise du logement ne se réglera pas avec des prières. Encore moins avec les gestes trop timides et rarissimes de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau.

Alors que son Premier ministre répète que l’immigration temporaire est responsable de « 100% » de la crise, alors que c’est faux, elle rejette toute mesure véritablement structurante.

Outre son moratoire partiel et trop tardif sur certains types d’expulsions, elle refuse de rendre aux locataires leur droit de céder leur bail. Un droit qu’elle leur a elle-même retiré par la loi.

Elle dit non à un véritable contrôle des loyers et à la création d’un registre des baux. Elle répète que la « seule » solution est de « construire » alors que le Québec est le cancre dans toutes les catégories au Canada pour les mises en chantier.

Face à la gravité de la crise, même le monde des affaires lui demande d’organiser enfin un sommet public sur le logement. Elle se contentera toutefois d’une « réunion » en novembre, organisée « en marge » de la Journée du logement.

Son inaction sur l’essentiel est désespérante. C’est comme si un cancérologue, face à un patient atteint de métastases, se contentait de lui prescrire des séances de pensée positive…

Une autre cause de la crise

Les locations touristiques comme Airbnb alimentent aussi la crise depuis trop longtemps. Or, cet enjeu relève de la responsabilité de sa collègue du Tourisme, Caroline Proulx.

Plus proactif que Mmoi Duranceau, Mmoi L’an dernier, M. Proulx a fait adopter la Loi sur l’hébergement touristique. L’objectif : resserrer suffisamment les règles pour que plusieurs de ces appartements puissent retourner sur le marché locatif régulier.

Or, selon une série d’articles parus dans nos pages en fin de semaine, cette loi s’avère être une « passoire » même pour les propriétaires les moins imaginatifs.

Ces articles détaillent plusieurs stratagèmes facilités par une loi jugée trop floue. Des permis faciles à obtenir sans preuve sérieuse et documentée. Des locataires expulsés de leur logement, qui le voient annoncé beaucoup plus cher sur Airbnb. Etc.

L’année dernière, j’écrivais que nous voyions également des annonces de location à court terme soudainement transformées en annonces dites à long terme.

Agir plus clairement

Mais attention, j’ai noté qu’il s’agit pour la plupart d’hébergements « entièrement meublés et équipés » annoncés à des prix élevés. Probablement d’anciens Airbnb déguisés en locations classiques, mais qui n’en sont pas vraiment.

Rien non plus pour atténuer la crise. Lorsqu’on ajoute au tableau l’étonnant laxisme de la Ville de Montréal, le résultat est similaire.

En fait, pour les décideurs politiques, les locations de type Airbnb rapportent beaucoup d’argent aux trésors publics en termes de taxes et d’afflux touristique lucratif.

Le fait que la crise du logement soit aggravée par la privation de nombreux locataires locaux de logements ne semble pas les déranger outre mesure.

Face à cet échec, le ministre Proulx, qui est pourtant l’un des bons maillons du gouvernement Legault, pourrait agir encore plus clairement.

Elle pourrait s’inspirer d’autres grandes villes, dont Barcelone en Espagne, pour interdire les locations de type Airbnb pendant une période donnée. D’ici 2029, Barcelone les éliminera. Point final.

Selon le maire Jaume Collboni, il s’agit de « faciliter l’accès au logement pour les habitants ». Oui, en effet. Au moins 10 000 logements seront remis sur le marché dit normal.

En bref, quand on veut, on peut…

 
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