Un espoir de stabilité après cinq années de « montagnes russes » au Grand Marché

«Je vais terminer ma carrière au Grand Marché, je vais y rester longtemps», assure Mario Goulet, qui occupe le poste de directeur général depuis un peu plus d’un mois.

La tâche n’est pas facile, il est le cinquième en cinq ans à occuper ce poste. Mais en plein cinquième anniversaire du Grand Marché, l’ancien épicier semble souffler un vent de fraîcheur qui inspire les commerçants.

«C’est vraiment sur cela que nous misions», affirme Alexandra Morin, directrice de la laiterie de Charlevoix et présidente du conseil d’administration de la Coopérative des Horticulteurs de Québec (CHQ), qui administre le Grand Marché.

Après cinq années de « montagnes russes, d’ajustements » et de « tempêtes », elle dit ne pas regretter les nombreux changements de direction.

« Chaque directeur général a apporté sa propre saveur et ses propres idées. Maintenant, je sens qu’on a une grande stabilité avec Mario Goulet, qui possède une vaste expérience en épicerie. Nous y étions.”

— Alexandra Morin, présidente du conseil d’administration

Regard vers l’avenir

Samedi, le Grand Marché regorgeait de passants, de dégustations et d’animations spéciales. Le cinquième anniversaire de l’institution se voulait festif, assure Mario Goulet.

Le Grand Marché a été décoré pour son cinquième anniversaire. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

« Nous voulons que les gens qui viennent aujourd’hui sentent que nous sommes ici pour célébrer. Célébrons ce qui a été fait au cours des cinq dernières années, mais célébrons surtout où nous allons. Nous regardons vers l’avenir », a-t-il déclaré avec enthousiasme dans une interview accordée à Le soleil.

Le directeur général n’est pas le seul à regarder vers l’avenir.

Alexandra Morin se veut optimiste quant à une « nouvelle ère », jugeant l’équipe « bien constituée ». Parmi les défis que devra relever le Grand Marché, le commerçant pointe la nécessité d’assurer la « récurrence » des clients.

“Les clients qu’on a déjà, il faut les faire revenir plus souvent, pas forcément chercher de nouveaux clients, même si oui on veut de nouveaux clients et on veut que les touristes viennent nous voir”, estime le président du conseil d’administration. ‘administration.

L’Érablière Godbout est établie au Grand Marché depuis son ouverture. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

« Le principal défi est la démocratisation du Grand Marché, qui a pourtant été réussie. C’était un projet politique et cela faisait qu’on nous boudait», a déclaré Marie-Josée Godbout, copropriétaire de l’Érablière Godbout.

Selon ce commerçant présent depuis l’ouverture, la synergie entre les différentes entreprises est à la fois la plus grande force du Grand Marché et un enjeu important pour l’avenir.

Quant au nouveau directeur général, sa vision pour l’avenir s’articule autour de deux priorités : établir une offre alimentaire « complète » et faire du Grand Marché une étape incontournable pour les touristes locaux et internationaux.

Mario Goulet cite notamment son désir d’ajouter un restaurant de sushi à son offre et d’organiser davantage d’événements spéciaux.

De l’argent pour se faire plaisir ?

Les produits locaux, raffinés et gourmands sont nombreux au Grand Marché. Les idées de « cadeaux d’hôtesse » ne manquent pas, souligne Mario Goulet. “Oui, il peut y avoir des choses un peu plus chères, on parle de produits plus de qualité, haut de gamme, donc quand on veut se faire plaisir, bien manger.”

Mais dans une période économique difficile, existe-t-il encore un marché prospère pour les produits haut de gamme ?

Les desserts gourmands de Dominike ne manquent donc pas d’acheteurs, en tout cas. « Dès le début, nous avons gagné une clientèle fidèle qui est revenue. Là on en ajoute d’autres [clients], ils reviennent. C’est exponentiel», affirme la copropriétaire Dominike Audet.

Et ce n’est pas parce que le pâtissier lésine sur les ingrédients de qualité. « Je ne me lance pas dans l’industriel et je ne cherche pas à tout prix à réduire mes coûts. Je suis une artiste du dessert. Cela veut dire que j’en paie le prix, car je n’utilise que du beurre », donne-t-elle en exemple.

Il y a beaucoup de trafic à So Dominike. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Malgré des ingrédients de qualité et un produit luxueux, les clients en veulent plus, affirme Dominike Audet.

“Il y aura toujours un cinq piasses au fond du portefeuille pour un cookie ! L’offre est assez variée en termes de prix, ce qui fait que chacun peut avoir envie de se faire plaisir. »

— Dominike Audet, copropriétaire et pâtissière de So Dominike

Selon ce commerçant installé au Grand Marché depuis un an et demi, le trafic est au rendez-vous.

« Ici, quand il y a du monde, il faut être entraîné physiquement et mentalement », lance avec humour la pâtissière qui court à l’adrénaline et qui compte bien garder sa boutique au Grand Marché. “Ce ne serait pas une bonne décision commerciale de me priver de tout ce trafic.”

Aide financière de la Ville

En avril, l’administration Marchand annonçait une aide financière au Grand Marché de Québec pour « lui donner un peu d’air ».

«Le but est de sensibiliser en faisant des activités, des événements un peu comme aujourd’hui, pour inciter les gens à visiter le Grand Marché», insiste Mario Goulet. “Je pense que notre maire croit beaucoup au Grand Marché.”

Depuis qu’il a pris ses fonctions de directeur général, l’ancien épicier affirme avoir passé par les finances pour éliminer des dépenses ou “travailler autrement” afin d’atteindre son objectif de “rentabilité d’ici la fin de l’année”.

Il affirme également avoir donné la priorité à « l’être humain » lors de sa prise de fonction, afin de rassurer les troupes après de nombreux changements de direction.

 
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