« J’ai l’avantage d’être l’enfant du territoire », le député Laurent Alexandre (Nouveau Front populaire) repart en campagne

« J’ai l’avantage d’être l’enfant du territoire », le député Laurent Alexandre (Nouveau Front populaire) repart en campagne
« J’ai l’avantage d’être l’enfant du territoire », le député Laurent Alexandre (Nouveau Front populaire) repart en campagne

l’essentiel
Dans la deuxième circonscription de l’Aveyron qui va de Villefranche-de-Rouergue à Baraqueville en passant par Decazeville et Capdenac-Gare, Laurent Alexandre est candidat à sa réélection.

Hier soir, le député insoumis sortant Laurent Alexandre a réaffirmé sa candidature sous les couleurs du nouveau Front populaire aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Ce vendredi matin, il a déposé officiellement son dossier en préfecture. Interview à l’aube d’une courte campagne de près de deux semaines.

A gauche, les négociations ont abouti jeudi soir avec le lancement du Nouveau Front populaire. Et vous êtes son candidat dans la deuxième circonscription de l’Aveyron ?

Oui, je suis le seul candidat de gauche sous la bannière du Nouveau Front Populaire. J’étais investi. Et je me présente avec Dorothée Pic qui était déjà ma remplaçante. Nous étions un duo très complémentaire et nous ne faisons pas de mauvais résultats depuis deux ans. Notre dossier a été déposé vendredi matin à la préfecture et il a été validé.

La recomposition du spectre politique s’est accélérée depuis la dissolution. Comment abordez-vous cette nouvelle campagne ?

Tous les politiques ont été surpris par cette décision suicidaire du président de la République qui pourrait permettre au Rassemblement national de prendre le pouvoir. C’est un danger pour notre liberté à tous, pour nos services publics et nos entreprises. La situation est grave. Dès dimanche soir, nous nous mettons en ordre de bataille pour défendre nos idées et nos résultats.

Un record qu’il vous faut désormais défendre…

C’est un bon bilan au service du territoire. Nous avons inlassablement défendu le service public… une des dernières lois que j’ai réussi à faire voter à l’Assemblée nationale impose l’accueil physique au sein de tous les services publics. On a aussi défendu le train de nuit, on a interpellé les ministres et il y a eu des progrès. Il y a eu des luttes contre les fermetures de classes sur notre territoire et le résultat a été convaincant. Sur le conflit de La Poste, même s’il est toujours en cours, nous avons interpellé la direction et j’ai même interpellé Bruno Le Maire en commission. Je me suis également battu à l’Assemblée pour que nos agriculteurs bénéficient de prix planchers rémunérateurs. Je me suis opposé au CETA et au Mercosur. En Aveyron, nous avons des exploitations à taille humaine qui produisent des produits de qualité qui seraient menacés par cette agriculture libérale.

L’industrie, que ce soit dans le Bassin de Decazeville ou à Villefranche, était également au centre de mon mandat. J’ai été rapporteur dans le cadre de la loi France 2030. La loi a été votée favorablement. Il conditionnait les aides au maintien de l’emploi en France et aux délocalisations vers des territoires désindustrialisés comme le nôtre. Mais malheureusement, Élisabeth Borne a lâché le texte avec un 49,3. Je me suis également opposé à la réforme des retraites à la Chambre et dans la rue.

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J’ai aussi défendu l’hôpital public. Et nous avons amené à Decazeville l’éphémère ministre de la Santé. Mon court mandat, c’est surtout 172 interventions à l’hémicycle, 549 amendements adoptés, 15 questions écrites, 388 déplacements dans les circonscriptions et 256 élus, citoyens ou associations reçus lors de mes différents mandats. Nous ne pouvons pas dire que nous n’avons pas travaillé.

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Un autre travail de terrain a débuté dimanche soir, avec une nouvelle campagne électorale qui vous opposera à une candidate RN déjà annoncée, Marie-Christine Parolin, et à un candidat de la majorité, votre ancien adversaire du second tour Samuel Deguara…

En politique, rien n’est jamais acquis, rien n’est jamais facile. Mais contrairement à 2022, aujourd’hui, je peux mettre en valeur mes résultats. J’ai l’avantage d’être l’enfant du territoire. J’y suis né, j’y ai grandi, j’y vis. Ce qui n’est pas le cas de M. Deguara. Je suis la représentante de l’Aveyron à Paris et non une représentante de la Macronie en Aveyron, alors que la candidate RN sera la représentante de là où elle est élue, en Haute-Garonne, une candidature complètement hors de propos.

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Après avoir déposé votre candidature vendredi, est-il désormais temps de passer à la campagne ?

Nous sommes en train de préparer les bulletins et professions de foi. Nous allons remorquer. Il y aura également des réunions publiques. Comme tout au long de mon mandat, nous communiquerons avec les gens pour discuter de leurs préoccupations. Les deux prochaines semaines vont être très chargées.

 
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