ce maire du Val-d’Oise menace de démissionner si le Rn arrive au pouvoir

Joël Bouchez sera-t-il toujours maire de Mours (Val-d’Oise), au soir du 7 juillet 2024 ?

Dans un message à ses électeurs, publié mercredi 12 juin 2024 sur le site Internet de la commune du Haut-Val-d’Oise, l’édile moursien a menacé d’abandonner son mandat si le Rassemblement national (Rn) arrivait au pouvoir après les législatives. du 30 juin et du 7 juillet.

Menace de démission

« Il faut savoir mettre l’honneur avant tout », écrit Joël Bouchez. Je n’ai jamais exprimé d’opinion politique sur un fait national, mais nous sommes là dans une configuration inédite. En tant que représentant de l’Etat auprès de la commune, nous avons l’obligation de faire respecter la loi. Si le résultat de ce nouveau vote devait porter au pouvoir, avec la majorité absolue, ce parti (le RN, NDLR), ces idées que je ne partage pas, que je rejette, Je devrai donc tirer la seule conclusion pour un élu démocrate : je ne pourrai plus exercer mon mandat de maire. Je n’accepterai jamais de travailler, de me débrouiller sous la botte. »

Score incompréhensible

Dimanche 9 juin, au soir des élections européennes, le Rn arrive largement en tête à Mours (37,1%).

En ajoutant le résultat de la liste Reconquête de Marion Maréchal, quatre habitants sur dix de cette commune de 1 675 habitants ont donné leur vote à l’extrême droite. Un score incompréhensible pour le maire.

« Aujourd’hui, vous avez placé en tête un parti antidémocratique qui véhicule des idées de haine et de rejet de l’autre », poursuit Joël Bouchez dans sa diatribe. Qu’est-ce qui peut justifier un tel comportement ? Mours est-il devenu un lieu d’insécurité ? Les gens sont-ils mécontents ? Comment une population propriétaire à plus de 99 % de ses logements peut-elle se considérer socialement défavorisée ? »

L’égoïsme et le chacun pour soi

Dans sa lettre aux Moursiens, il explique aussi avoir vu se désagréger au fil du temps le lien qui unissait autrefois ses électeurs et le respect des élus locaux : « Je vois le regard méfiant de certains envers l’autre, l’égoïsme, le chacun pour soi. lui-même. En revanche, personne ne veut respecter les règles du vivre ensemble. Lorsque mes adjoints ou moi-même tentons de faire respecter ces règles, nous sommes interpellés, intimidés, voire parfois insultés. Il n’est pas possible de continuer dans une telle atmosphère de rejet des autres. »

Maire de Mours depuis 2008, Joël Bouchez affirme avoir prévenu son équipe municipale de son intention de quitter ses fonctions de maire en cas de victoire du Rn.

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