un employé en col blanc à la barre du tribunal correctionnel

un employé en col blanc à la barre du tribunal correctionnel
un employé en col blanc à la barre du tribunal correctionnel

Costume bleu nuit, chemise assortie. Mercredi 12 juin, en début d’après-midi, le tribunal correctionnel a entendu un ancien directeur financier et administratif (DAF) du groupe dirigé par le chef d’entreprise et président de Cap rugby Francis Roux. Poursuivi pour abus de confiance et escroquerie…

Costume bleu nuit, chemise assortie. Mercredi 12 juin, en début d’après-midi, le tribunal correctionnel a entendu un ancien directeur financier et administratif (DAF) du groupe dirigé par le chef d’entreprise et président de Cap rugby Francis Roux. Poursuivi pour abus de confiance et escroquerie au préjudice de deux des sociétés de l’homme d’affaires périgourdin, l’employé de 66 ans est soupçonné d’avoir détourné plusieurs chèques et virements bancaires au profit d’une entreprise, la sienne, dont lui n’aurait jamais signalé son existence à Francis Roux.

Un « faux » contrat de service ?

Le sexagénaire, de dix ans son cadet au moment des faits, est soupçonné d’avoir voulu être payé deux fois pour un même travail, d’une part en étant salarié, d’autre part en payant à son cabinet de conseil l’équivalent de 30 000 euros par an. “J’avais passé un accord tacite avec mon employeur”, a fait valoir l’ancien bras droit du patron de l’Agema à la barre pour justifier cette double rémunération.

Une version démentie par les avocats de Francis Roux : non seulement « l’entrepreneur n’a jamais signé le moindre document en ce sens, mais le contrat de prestation fourni au comptable du groupe par le prévenu s’est révélé être un faux », soulignent les conseils des parties civiles.

En délibération

Acculé par les arguments du président du tribunal, Philippe Duval-Moulinos, l’ancien cadre a fini par admettre qu’il avait imité la signature de son patron. Il a à l’inverse nié avoir cherché à dissimuler l’activité de sa société de conseil dans les tableaux de trésorerie qu’il gérait. « Vous admettrez que la mention « honoraires de conseil » dans la ligne fournisseur n’était pas trop détaillée », a feint de s’étonner le président du tribunal avant de s’attarder sur le changement de logiciel intervenu concomitamment à l’arrivée du DAF. « Vous avez adopté un nouveau logiciel dont seules deux personnes, dont vous-même, avaient accès au code confidentiel. Pourquoi cet excès de précaution ? » a insisté Philippe Duval-Moulinos.

Le ministère public a requis neuf mois d’emprisonnement avec sursis, 20 000 euros d’amende et une interdiction de gérer un commerce pendant dix ans. La décision sera prise le 12 juillet 2024.

 
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