En Haute-Loire, Laurent Wauquiez promet une campagne législative « sans dénigrement »

En Haute-Loire, Laurent Wauquiez promet une campagne législative « sans dénigrement »
En Haute-Loire, Laurent Wauquiez promet une campagne législative « sans dénigrement »

“Ttout le monde voit ce que devient la politique, avec le résultat des élections européennes, la dissolution, le risque d’effondrement de nos institutions. » Laurent Wauquiez a annoncé mardi 11 juin depuis l’hôpital d’Yssingeaux sa candidature aux élections législatives dans une circonscription de Haute-Loire dont il avait déjà été député de 2004 à 2007, puis de 2012 à 2017. Le président de la région Auvergne-Rhône -Alpes estime que « dans une période comme celle-ci, nous devons prendre nos responsabilités, nous ne pouvons pas rester spectateurs ou commentateurs. »

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Dans une déclaration assez courte, il a d’abord assuré avoir été frappé « de voir à quel point la politique est tombée dans la dégradation », dénonçant « une politique du buzz », des décisions « déconnectées des réalités du terrain » et des élus « qui ne sont parfois plus capables de travailler ensemble alors que c’est dans l’intérêt commun ».

Cette « crise politique » est à ses yeux aussi « une crise de notre pays. On le voit partout où l’on tourne le regard : la situation sécuritaire, nos services publics, l’explosion de la dette, le sentiment de colère et d’injustice de la France qui travaille. […]le dégoût de nos retraités qui dans des départements comme le nôtre ont des retraites très petites et parfois ne parviennent tout simplement plus à payer leur fioul… Toutes ces réalités sont le signe d’un pays qui va mal et qui est au-dessus du volcan.

Un RN à 37,8% aux élections européennes

S’il estime que le pays aura « besoin d’une voix forte au niveau national », Laurent Wauquiez s’est néanmoins attaché à ramener sa candidature au niveau local, proclamant qu’il a « toujours été le défenseur de la Haute-Loire » et « rester”. Avec un RN à 37,8% en Haute-Loire, son équation personnelle sera en effet cruciale alors que la liste LR pour les européennes atteint à peine 10,7%. La prise de parole depuis un hôpital local traduisait ainsi sa volonté de faire de la santé sa priorité et lui permettait de vanter le financement de la région « pour une nouvelle IRM et demain un scanner », censé symboliser sa volonté de ne pas « renoncer aux services publics et à la ruralité ».

Sa déclaration de candidature a également été accompagnée d’une série de discours d’acteurs locaux, venus les uns après les autres pour le remercier. François Inglese, président du club de football local, se réjouit des minibus proposés par la région : « C’était une grande joie. On a beaucoup de déplacements, ça fait 500 à 600 euros d’économies chaque week-end de foot. » Florent Saby, directeur de Jet Cut, dit « beaucoup apprécier la proximité des entreprises et de leurs besoins », et les aides accordées « avec peu de démarches administratives ». Un agriculteur trouve important de « remercier la région qui aide le plus l’agriculture ».

Renoncer à la présidence régionale en cas d’élection

Pas d’inquiétude de voir ces financements régionaux se raréfier, comme l’a assuré Laurent Wauquiez : « Bien évidemment, je continuerai à prendre soin de notre région, ce qui est la garantie de continuer à apporter les meilleures aides et le meilleur accompagnement à notre département. » En cas d’élection, il devra cependant renoncer à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en raison de la règle des mandats non cumulatifs. « Il faudra effectivement que la loi s’applique », confirme un collaborateur, pour qui « il y a plusieurs options, on verra en temps voulu. Pour le moment, nous allons faire campagne.

Pour illustrer chaque ligne du programme qu’il a rapidement déployé, Laurent Wauquiez a une nouvelle fois évoqué des exemples locaux : la santé, la sécurité, la défense de « ceux qui travaillent », la défense des retraités pendant qu’il est là « est un projet porté au niveau gouvernemental ». ne pas revaloriser les retraites », la ruralité, « la défense du local, de notre production, de ce qui se fait sur nos territoires », car il regrette qu’« on dénigre nos agriculteurs et qu’on ne contrôle pas ce qu’on importe du Brésil »… Laurent Wauquiez a promis « une campagne positive », « sans dénigrement, sans attaques », regrettant que « la politique française ne soit plus faite de ça ».

Un « pôle de stabilité »

Ce n’est que plus tard que Laurent Wauquiez aborde la dimension nationale de sa candidature, se disant convaincu « qu’il faut trouver un chemin entre l’impuissance du “en même temps” et le saut dans l’inconnu. Notre pays a besoin dans cette période d’une voix politique solide et porteuse de valeurs, surtout dans le grand désordre dans lequel nous entrons. A l’Assemblée, il promet d’incarner un « pôle de stabilité », dans « le chaos potentiel qui se profile » : « Si les lois sont positives, nous les voterons. Si nous considérons que ces lois ne sont pas bonnes pour la France, ou pour ceux que nous défendons, les habitants de la Haute-Loire, nous nous y opposerons. »

Alors que sa déclaration suivait de quelques minutes l’annonce par Éric Ciotti de sa volonté de négocier un accord entre LR et le RN, Laurent Wauquiez a clairement fermé la porte : « Bien sûr, je vois tous ceux qui sont en train de s’agiter pour faire des coalitions, faire des alliances, faire de petites combinaisons. Je le dis tout de suite, je n’y crois pas. Cela n’a jamais été ma façon de faire de la politique. Je crois en une politique qui se fait avec clarté, en défendant ses idées. Parfois nous convainquons, parfois non, mais nous ne trahissons jamais. » Il n’en dira cependant pas plus : sa déclaration terminée, Laurent Wauquiez a quitté son point de presse pour s’engouffrer dans une voiture sans répondre aux questions des journalistes présents. “Je vous ai répondu”, a-t-il simplement répondu lorsqu’on lui a demandé s’il réclamait la démission d’Eric Ciotti.

Aux journalistes frustrés, un collaborateur a pris sur lui d’expliquer que la position du président de LR était « très isolée » et qu’il n’y aurait jamais d’alliance avec le RN. « Cela a toujours été notre ligne, il n’y a jamais eu d’hésitation, il n’y a jamais eu d’ambiguïté et il n’y en aura jamais. » Parmi les sympathisants présents autour de lui, un jeune collaborateur parlementaire, recruté une semaine plus tôt et donc déjà démissionnaire, a préféré se tourner avec un certain enthousiasme vers la campagne à venir : « Tous les jeunes de Haute-Loire sont pour combattre, c’est une belle période qui commence », confie-t-il, ravi de voir son mentor s’impliquer « au niveau national ».

 
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