Je l’ai écrit en février 2019 et je le pense encore : François Legault reste, au fond, un souverainiste et il tentera par tous les moyens de créer les fameuses conditions gagnantes.
Dans le jeu du Québec souverain, toutes les tactiques sont bonnes. Hier c’était la clause dérogatoire, aujourd’hui ce sera la dissection de la constitution pour tenter de défaire le Canada de l’intérieur.
Un passage sur la palette de St-Pierre Plamondon
Pour un premier ministre amoureux du hockey, il est étonnant que M. Legault ne se soit pas rendu compte qu’avec sa « Commission sur les questions constitutionnelles du Québec au sein du Canada », il fait une passe sur la palette du PQ.
À tel point que Paul St-Pierre Plamondon pourrait bien s’en servir pour remporter la course électorale de 2026.
Comme tout le monde, je comprends la différence entre autonomie et indépendance. L’un est un mariage sans amour, l’autre est un divorce.
Mais qui pense vraiment qu’un mariage sans amour peut durer éternellement ? Lorsqu’un conjoint fait tout son possible pour vivre comme s’il était célibataire, n’est-ce pas seulement une question de temps avant que le couple ne se sépare ?
Le risque que court la CAQ, c’est qu’à force de démontrer ses échecs au gouvernement fédéral, les souverainistes mous finissent par se rallier autour du projet indépendantiste du PQ.
Si j’étais PSPP, je m’empresserais de marteler le slogan : « Pourquoi se contenter d’une copie ? Choisissez l’original !
L’autre option : un fédéralisme gagnant-gagnant
La mort de Brian Mulroney a rappelé à quel point le Québec avait presque renoué avec la fédération « avec honneur et enthousiasme ».
Plutôt que de chercher à s’en sortir, Mulroney voulait que le Québec continue d’être la société francophone distincte qui donne son sens au Canada.
Alors arrêtons de diviser. Il est grand temps de bâtir un avenir commun dans un Canada où chacun peut briller.
