Ottawa réduira sa présence diplomatique en Irak et mettra fin à sa mission contre ISIS

Le Canada mettra fin au printemps prochain à sa stratégie au Moyen-Orient, qui vise à démanteler le groupe armé État islamique (EI ou Daesh) et à renforcer la sécurité et la stabilisation en Irak, en Syrie, en Jordanie et au Liban. Ottawa n’a pas l’intention de le renouveler.

Affaires mondiales Canada a confirmé à Radio-Canada cette information rapportée pour la première fois par le média irakien Rudaw.

2025″, « texte » : « La stratégie du Canada au Moyen-Orient, créée à l’origine pour répondre à la menace immédiate posée par Daesh (en Irak et en Syrie) et à son impact sur les pays voisins (Liban et Jordanie), prendra fin en mars 2025″}} »>La stratégie du Canada au Moyen-Orient, créée à l’origine pour répondre à la menace immédiate posée par Daesh (en Irak et en Syrie) et à ses impacts sur les pays voisins (Liban et Jordanie), prendra fin en mars 2025.John Babcock, porte-parole d’Affaires mondiales Canada, a déclaré à Radio-Canada.

Entre 2016 et 2025, le Canada s’est engagé à investir plus de 4,7 milliards de dollars dans cette stratégie, qui comprend un engagement militaire, notamment l’opération IMPACT, la contribution des Forces armées canadiennes à la Coalition mondiale contreAE et la mission deOTAN en Irak. Jusqu’à 850 militaires canadiens ont été déployés dans la région.

L’opération IMPACT était la contribution des Forces armées canadiennes à la Coalition mondiale contre Daesh et à la mission de l’OTAN en Irak. (Photo d’archives de février 2017)

Photo : - Canadienne / Ryan Remiorz

Déclin de la présence diplomatique du Canada

Le non-renouvellement de cette stratégie par le Canada aura également un impact diplomatique en Irak, avec notamment la fermeture du bureau de l’ambassade canadienne à Erbil, la capitale du Kurdistan autonome, dans le nord du pays, au printemps prochain.

Lorsque la stratégie prendra fin, la présence diplomatique du Canada en Irak sera réduite et le bureau du Canada à Erbil, dans la région du Kurdistan irakien, sera fermé.

Une citation de John Babcock, porte-parole d’Affaires mondiales Canada

Les responsables de l’ambassade du Canada en Irak maintiendront activement des contacts réguliers avec les responsables et la population de la région du Kurdistan en Irak.a toutefois tenu à clarifier M. Babcock dans un courriel.

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Le Canada fermera son bureau d’ambassade à Erbil, la capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak. (Photo d’archives)

Photo : X/Canada à Erbil

Selon lui, ces changements cela fait suite aux compressions budgétaires annoncées il y a un an par le Conseil du Trésor.

D’ici 2023, le gouvernement s’est engagé à réduire les dépenses de 14,1milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, à partir de2023-2024, et 4.1milliards de dollars par année par la suite », « texte » : « Dans le budget 2023, le gouvernement s’est engagé à réduire ses dépenses de 14,1 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, à compter de 2023-2024, et de 4,1 milliards de dollars par année par la suite. »}} »>Dans le budget 2023, le gouvernement s’est engagé à réduire ses dépenses de 14,1 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, à compter de 2023-2024, et de 4,1 milliards de dollars par année par la suite.rappelle Affaires mondiales Canada.

En janvier, le vice-amiral de la Marine, Bob Auchterlonie, a déclaré à - canadienne que les Forces armées canadiennes réduiraient leur présence au Moyen-Orient afin de libérer des soldats pour des missions en Europe, en raison de l’invasion. de l’Ukraine par la Russie.

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L’armée canadienne est confrontée à une pénurie de personnel décrite comme une crise par les officiers supérieurs de l’état-major. (Photo d’archives)

Photo : - Canadienne / Jeff McIntosh

L’armée canadienne est aussi de plus en plus sollicitée pour prêter main-forte lors de catastrophes naturelles partout dans le monde, alors qu’elle fait face à une pénurie de personnel qualifiée de crise par les officiers supérieurs de l’état-major.

Les priorités du Canada sont ailleurs

Interviewé par Radio-Canada, Thomas Juneau, professeur spécialisé sur le Moyen-Orient à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, n’est pas surpris par le déclin de l’engagement diplomatique, politique et militaire du Canada à l’Irak.

L’idée selon laquelle le Canada pourrait maintenir indéfiniment le niveau d’engagement qu’il avait en Irak au plus fort de la lutte contre l’État islamique est tout simplement irréaliste.a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique.

>>Thomas Juneau en interview vidéo dans une bibliothèque, avec des écouteurs.>>

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Thomas Juneau, professeur à l’Université d’Ottawa, estime que maintenir indéfiniment le niveau d’engagement passé de l’armée est « irréaliste ». (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Selon M. Juneau, les priorités de la politique étrangère du Canada se concentrent aujourd’hui ailleurs dans le monde, notamment aux États-Unis, à l’approche de l’élection présidentielle de l’automne, mais aussi en Europe, avec la guerre en Ukraine, ainsi qu’en la région Indo-Pacifique.

Le Moyen-Orient est donc loin derrière ces régions, dit-il, tout comme l’Afrique et l’Amérique du Sud.

La menace terroriste toujours présente

Le spécialiste du Moyen-Orient met cependant en garde Ottawa contre un désengagement total de la région, affirmant que le contexte qui a conduit à la montée du groupe armé État islamique est toujours omniprésent.

La mission [de la lutte contre Daech] n’est absolument pas réalisé et il y a un risque majeur à négliger la menace terroriste parce que nous sommes très occupés par d’autres problèmes ailleurs dans le monde.

Une citation de Thomas Juneau, professeur à l’Université d’Ottawa

Plusieurs facteurs ont conduit à l’émergence de l’État islamique, notamment la fragilité, l’instabilité et la violence de l’État en Irak et en Syrie. Et ce n’est pas finiil explique.

>>Soldats irakiens assis à l'avant d'un véhicule militaire, portant des armes automatiques.>>

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En 2017, les États-Unis ont annoncé la fin du groupe armé État islamique en Irak et en Syrie. Sur cette photo, des soldats irakiens défilent dans la ville de Bassora, au nord de l’Irak. (Photo d’archives)

Photo : Reuters / Essam Al-Soudani

L’AE a pris le contrôle de pans entiers de la Syrie et de l’Irak en 2014, proclamant son califat et imposer un règne de terreur avant d’être vaincu militairement dans les deux pays par une coalition internationale dirigée par les États-Unis et les forces kurdes.

Si les autorités irakiennes ont proclamé leur la victoire contre Daesh fin 2017, les cellules jihadistes continuent d’attaquer sporadiquement des personnels de l’armée et de la police, notamment dans les zones rurales et reculées, en dehors des grandes villes.

En plus deAELes groupes armés pro-iraniens en Irak qui réclament le départ des troupes étrangères du pays ciblent les forces étrangères, notamment les soldats américains.

>>Photo d'archives montrant des membres des brigades irakiennes du Hezbollah défilant à Bagdad, marchant sur un immense drapeau israélien dessiné au sol.>>

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En février dernier, une frappe américaine avait entraîné la mort d’un haut commandant des brigades du Hezbollah à Bagdad. (Photo d’archives)

Photo : Reuters / Thaier Al-Sudani

En février dernier, le gouvernement irakien a lui-même attaqué la Coalition mondiale contre Daesh, l’accusant d’outrepasser son mandat en ciblant les chefs de milices pro-iraniennes.

La coalition internationale antijihadiste est devenu un facteur d’instabilité en Irak et menace d’entraîner l’Irak dans le conflita déclaré le général irakien Yehia Rasoul, porte-parole militaire du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis proches de l’Iran.

Il s’exprimait après qu’une frappe américaine a visé une voiture en plein jour à Bagdad, tuant un haut commandant des brigades du Hezbollah, Abou Baqir al-Saadi.

Groupe classé terroriste par Washington et visées par des sanctions, les Brigades du Hezbollah font partie de la « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de combattants pro-iraniens qui ont revendiqué des dizaines d’attentats contre des soldats de la coalition internationale antijihadiste, en Irak et en Syrie.

La sécurité des troupes étrangères en Irak a été encore plus compromise depuis le début de la guerre israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza en octobre. En neuf mois, Washington a dénombré plus d’une centaine d’attaques lancées par des groupes pro-iraniens contre ses forces en Irak et en Syrie.

Avec les informations de l’Agence France-Presse

 
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