Pas de salaire minimum dans les crèches privées

Pas de salaire minimum dans les crèches privées
Pas de salaire minimum dans les crèches privées

Aucun changement de loi pour la maternelle au bout du lac. A 56,94%, la population a refusé de faire tomber les pratiques en vigueur dans le secteur, basées sur les pratiques du secteur public. Ce dernier applique un taux supérieur au salaire minimum cantonal, tandis que les partisans du projet prônaient plus de liberté salariale dans le secteur privé, ainsi qu’en termes de conditions de travail du personnel.

Accepté par les députés en juin 2023, ce projet s’est heurté à un référendum de gauche. On craignait une dégradation pour les salariés et une réduction des prestations. Une crainte visiblement partagée par une majorité de Genevois.

“Je suis très heureuse de ce résultat”, a déclaré la socialiste Amanda Gavilanes, présidente de la commission référendaire. En refusant le projet de droite, la population a compris qu’on ne pouvait rien faire en termes d’accueil des enfants, de services et de respect des éducateurs, alors que le nombre d’éducateurs est insuffisant. C’est désormais au Département de l’Instruction Publique (DIP) de faire son travail ; c’est à lui de former davantage de personnels de la petite enfance.

Quant aux partisans d’une modification de la loi, “nous regrettons le résultat de ce vote”, a déclaré Julien Pala, secrétaire général de Libertés et Justice sociale (LJS). Le maintien des salaires au niveau de ceux pratiqués dans le secteur public représente une difficulté financière pour les crèches privées, ont relevé les partisans du «oui», alors que «le besoin de places en crèches et de personnel d’encadrement constitue aujourd’hui une nécessité». C’est désormais aux autorités de trouver des solutions, appuie Julien Pala : « Pas forcément via des subventions ; Il faut avant tout former davantage de personnel.»

Pour la conseillère d’Etat Anne Hiltpold, chargée de la DIP, ce résultat « ne doit pas être compris comme un désaveu des crèches privées », mais montre l’attachement de la population à l’accueil tel qu’il se pratique aujourd’hui, ainsi qu’une reconnaissance du personnel. Pour développer l’offre dans ce domaine, « il va falloir encourager le partenariat public-privé ».

 
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