Ce soir-là, le prévenu s’était rendu, avec un ami, à bord d’un véhicule utilitaire, au cimetière naval de Landévennec. Une idée qui m’est venue à l’esprit après avoir regardé des vidéos sur internet. “Heureusement qu’ils n’ont pas regardé un reportage sur une armurerie”, a plaisanté le juge de Quimper.
Vol et dommages
Sur place, les deux jeunes ont tenté de rejoindre les bateaux de la Marine Nationale à l’aide d’un kayak. Un échec. Ils ont ensuite volé une annexe. Au cours de leur voyage, ils avaient également tenté de démarrer un petit bateau à moteur privé et un voilier à moteur, situés à proximité. Deux bateaux qui avaient été retrouvés ensablés et endommagés. Ils avaient également commis plusieurs vols : un briquet, un GPS, une paire de jumelles, des cannes à pêche. Mais aussi un extincteur qu’ils avaient vidé sur place « pour effacer » leurs empreintes.
Une fusée de détresse a été tirée
Lorsqu’ils voulurent retourner sur la terre ferme, ils rencontrèrent un petit problème. Ils avaient perdu leurs rames. Finalement, les deux amis décident de tirer une fusée de détresse volée pour appeler les secours. Et ils avaient été entendus. Pas par un bon Samaritain mais par la police. En garde à vue, ils ont reconnu les faits.
Jeudi, le prévenu, dont le casier judiciaire comporte deux mentions, a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans avec obligation d’indemniser les parties civiles. Son complice a été jugé sous forme de comparution sur aveu préalable de culpabilité (CPRC).
