Dakar, 7 juin (APS) – Les promoteurs de la Foire internationale des produits africains (FIPA), qui se tient à Dakar (1er-9 juin), militent en faveur de la diplomatie économique, présentée comme « un outil stratégique » pour renforcer la compétitivité économique.
La diplomatie économique était le thème de la Journée consacrée vendredi à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dakar (CCIAD) par les organisateurs du FIPA, qui se déroule au Monument de la Renaissance africaine, dans la capitale sénégalaise.
Les acteurs économiques participant au Salon international des produits africains considèrent que la diplomatie est un levier pour réduire les barrières commerciales.
Selon le vice-président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar, Abdel Kader Ndiaye, la diplomatie économique, en plus d’être un thème « brûlant », […]est un outil stratégique pour renforcer la compétitivité économique d’un pays sur la scène mondiale ».
La diplomatie économique « joue un rôle crucial » dans les relations internationales contemporaines en « intégrant les dimensions économiques dans les efforts diplomatiques traditionnels », a-t-il déclaré.
“Pour concrétiser cette vision ambitieuse, la diplomatie économique apparaît comme l’un des piliers sur lesquels nous devons nous appuyer pour ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises nationales, et à partir de là réduire les barrières commerciales et négocier des accords de libre-échange”, a-t-il déclaré. a soutenu M. Ndiaye.
Il estime que la diplomatie économique est « un outil de développement important » dont l’objectif premier est la promotion des exportations à travers les produits et services africains qui, selon lui, méritent d’être promus.
« L’autre objectif est de favoriser l’attractivité des investissements étrangers, et il faut se féliciter du fait que nos institutions consulaires intègrent une dimension économique », a souligné le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar.
Selon Abdel Kader Ndiaye, cette dimension économique permet de mobiliser des ressources suffisantes « pour financer notre développement et renforcer la compétitivité économique de nos Etats ».
Khady Fall Tall, présidente de la commission genre de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, note que la diplomatie « ne peut se permettre d’être uniquement consulaire ».
« Au cours des 10 à 20 dernières années, […]», il a été découvert que « les problèmes auxquels sont confrontés […] affronter [les institutions consulaires] sont souvent économiques », a soutenu Mme Tall, selon qui la situation économique des femmes et des jeunes doit également être prise en compte.
Elle appelle donc l’Etat, à travers la Chambre de Commerce de Dakar, à reprendre « ce type d’initiative », pour donner aux femmes et aux jeunes « plus de valeur sur le plan communautaire et économique dans « l’espace Cédéao et Uémoa ».
Le colonel Ababacar Sadikh Diop, modérateur de la réunion, a observé que la diplomatie économique est une « question transversale », grâce à laquelle « de nombreux problèmes ont été résolus ». “Mais on ne peut pas parler du sujet sans évoquer la possibilité d’une monnaie commune”, a-t-il indiqué, estimant que “c’est un aspect important à prendre en compte”.
Lors de cette journée dédiée à la Chambre de Commerce de Dakar, opérateurs économiques et exposants ont échangé avec les panélistes sur les problématiques liées au rapprochement des peuples à travers les produits locaux de différents pays.
La question de faciliter la circulation des personnes et des marchandises a également alimenté les débats, soulevant le problème des paiements injustifiés induisant des coûts supplémentaires aux frontières, un aspect qui, selon les opérateurs économiques, rend difficile les échanges inter-États. .
Plus de 15 pays africains participent à la Foire internationale des produits africains, qui en est à sa cinquième édition cette année.
“Cette foire a su inscrire son nom à l’ordre du jour des plus grands rendez-vous économiques de la sous-région”, selon le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Abdel Kader Ndiaye.
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