Au Stade de France,
Mission accomplie pour Ghostbusters de Fabien Galthié. Pour ses retrouvailles avec le Stade de France, un peu plus d’un an après la défaite traumatisante contre l’Afrique du Sud, le XV de France a rapidement exorcisé les démons de la Coupe du monde 2023 en ouvrant le score dès la 4e minute grâce à l’homme du match. , Louis Bielle-Biarrey. Le Bordelais a ouvert un ballon de huit essais, dont six transformés par Thomas Ramos, qui ont abouti à un succès avec 40 points d’écart. Pas mal pour chasser la déprime et gonfler le torse avant d’accueillir des All Blacks, qui n’avaient “que” planté 15 points de plus aux Brave Blossoms, décidément bien loin de ce qu’ils étaient en 2015.
L’enthousiasme ne franchira pas les frontières des revendications du staff français, assis à notre gauche dans les tribunes, et dont l’agacement troublait notre tranquillité à la moindre erreur technique ou faute stupide concédée. Léo Barré a senti ses oreilles s’échauffer à 50 mètres après avoir croqué le ballon dans une des rares actions collectives cohérentes avec la nouvelle révolution du jeu de possession prônée par l’entraîneur.
En cliquant sur“J’accepte”vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès au contenu de nos partenaires.
Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies
J’accepte
Trop d’indiscipline, pas assez de possession
Pour l’instant, ce n’est pas tout à fait ça : les Japonais ont peut-être vécu une période difficile, ils ont terminé le match avec 54% de possession, 232 passes (contre 161 pour les Bleus) et 167 courses avec le ballon (137 pour la France). Alexandre Roumat est bien conscient de l’importance de devoir inverser le curseur face aux All Blacks. « Nous avons défendu longtemps et nous avons marqué rapidement lorsque nous avions le ballon. On avait l’impression, non pas d’être dominés, mais il y avait un déséquilibre. Se défendre contre l’une des plus grandes équipes du monde ne sera pas facile. S’ils possèdent autant de possession que les Japonais, ce sera difficile. »
Un autre gros problème unanimement pointé du doigt et gros comme une maison est l’indiscipline. 11 penaltys à 7, dont les trois quarts encaissés en première période, c’est un KO. à la pause contre les All Blacks. Et c’est pour cela que Fabien Galthié s’est permis de donner du fil à retordre à son équipe à la pause, alors que le score était de 31-0. Tout un concept.
« « On voulait faire preuve de trop d’agressivité et d’engagement », reconnaît Peato Mauvaka, talonneur, 3e ligne et ailier occasionnel. Ce n’est pas une première mi-temps qu’on n’avait pas l’habitude de donner, notamment dans les zones de ruck où on a été beaucoup pénalisé. Ce n’est pas à notre image mais c’est aussi le fait de vouloir bien faire et de vouloir sauver l’équipe en étant plus agressif que l’équipe adverse, mais parfois cela ne nous passe pas. Nous aurons beaucoup de travail pour la Nouvelle-Zélande. » »
Les All Blacks viennent de battre l’Angleterre et l’Irlande
Le mot est faible. Les All Blacks viennent d’enchaîner trois victoires, dont deux très sérieuses contre l’Angleterre et l’Irlande, vendredi soir, et semblent de retour au sommet. « Les Blacks sont très forts, ils sont interpellés, même face à l’Angleterre où ils sont chahutés, mais au final ils finissent par gagner », analyse Grégory Alldritt. C’est à cela que servent les grandes équipes. Nous avons été prévenus. Tout le monde les a enterrés pendant le MDP, mais j’ai annoncé qu’il fallait faire attention. Il leur a fallu digérer leur finale perdue, il leur a fallu relancer un nouveau cycle avec un nouvel entraîneur. Ils arrivent avec le rugby, en confiance. » Et l’envie de se réconcilier aussi avec le Stade de France. Les Bleus n’ont pas le monopole des mauvais souvenirs.