En pratique, il appartiendra aux plateformes de réseaux sociaux de s’assurer que les utilisateurs ont l’âge requis. « La responsabilité n’incombera ni aux parents ni aux jeunes. Il n’y aura aucune sanction pour les utilisateurs »a-t-il précisé.
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Meta, la société mère d’Instagram et de Facebook, a déclaré qu’elle appliquerait « toutes les restrictions d’âge » que le gouvernement australien « souhaite introduire ». Les modalités pratiques et la manière dont s’exercera le contrôle de cette interdiction doivent encore faire l’objet de discussions. Cette proposition sera soumise au Parlement fin novembre et devrait entrer en vigueur plus tard l’année prochaine.
Une telle mesure n’est cependant pas près de voir le jour à Bruxelles et en Wallonie. « Une interdiction pure et simple aurait pour effet secondaire potentiel d’encourager les jeunes à transgresser » explique Valérie Lescrenier, Ministre chargée de l’Aide à la Jeunesse au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Je plaide donc pour une politique de soutien et de sensibilisation des jeunes.”
« Il faut veiller à ce que les adolescents développent leur esprit critique en les outillant de la manière la plus juste et en les responsabilisant dans l’usage des réseaux sociaux. De nombreux organismes jeunesse existent pour assurer cette mission, dont l’organisme Action Médias Jeunes, l’organisme à but non lucratif For’J, etc. L’objectif est de poursuivre les appels à projets pour multiplier ce type de structure.ajoute le ministre.
En Flandre, le Vooruit et le CD&V se positionnent en faveur de la mesure australienne. “Il est de notre devoir de protéger les jeunes de la désinformation et de la haine sur les réseaux sociaux. Les jeunes ne sont pas suffisamment outillés pour filtrer tous les contenus», indique le président du Vooruit Conner Rousseau à nos confrères de Laatste Nieuws.
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De son côté, le CD&V déclare envisager de relever l’âge minimum d’utilisation des réseaux sociaux également en Flandre. Ceci est actuellement limité à 13 ans. “Il faut éduquer les jeunes aux médias, mais ce n’est pas normal d’être sur TikTok ou Instagram à treize ou quatorze ans.»indique un porte-parole du parti à nos confrères.
Du côté de la N-VA, en revanche, ce n’est rien. “Ce n’est ni réaliste ni souhaitable. a déclaré le porte-parole Philippe Kerckaert à nos confrères. “Nous sommes favorables à restreindre l’usage des médias sociaux pour les jeunes, mais il est préférable de mettre des outils à la disposition des parents à cet effet.
Le texte prévoit notamment d’imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 5% de leur chiffre d’affaires annuel aux géants de la technologie en cas de non-respect de leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation. Le réseau social d’Elon Musk, X, est également engagé dans une bataille juridique avec le régulateur australien d’Internet au sujet de sa modération de publications violentes.