La Ville de Paris a un plan pour résister à la fin du monde (et on n’exagère guère)

La Ville de Paris a un plan pour résister à la fin du monde (et on n’exagère guère)
La Ville de Paris a un plan pour résister à la fin du monde (et on n’exagère guère)

Préparez vos kits de survie. Attaques, Covid-19, canicules, inondations, guerres en Ukraine et au Moyen-Orient… Les crises se sont multipliées ces dernières années, et la situation pourrait encore empirer dans les mois à venir entre une actualité géopolitique explosive et un réchauffement climatique qui ne cesse de s’aggraver. accélération.

Mais les dernières canicules et le confinement de 2020 ont montré à quel point les villes, qui abritent désormais 50 % de la population mondiale, peuvent être fragiles face aux crises. Aussi pour tenter de se préparer au meilleur au pire, la Ville de Paris a présenté ce vendredi son nouveau « plan résilience ».

S’adapter pour résister à tout type de crise

Pour bien comprendre de quoi il s’agit, mieux vaut savoir ce qu’est la résilience urbaine. Selon le plan présenté par Pénélope Komitès, adjointe d’Anne Hidalgo en charge du sujet, la résilience urbaine est la capacité des personnes, des communautés ou des institutions d’un territoire à mieux vivre, à s’adapter et à se transformer quels que soient les chocs qu’elles subissent.

Et la meilleure façon d’absorber un choc est de s’y préparer. Ainsi, Paris a présenté une stratégie basée sur une cinquantaine d’actions et organisée autour de quatre grandes orientations : développer une culture du risque partagé, renforcer les liens solidaires et sociaux, préparer les infrastructures et coopérer avec tous les acteurs du territoire.

Les Parisiens en mode « Survivant »

Concrètement, la mairie veut faire des Parisiens des survivants de haut niveau et de la ville une Alexandrie potentielle (vous savez, la communauté de Les morts-vivants). Pas question ici d’apprendre à faire du feu avec un capuchon en plastique ou de chasser le sanglier avec un canif en tout cas. Les survivalistes apprennent à se débrouiller seuls, Paris compte bien le faire collectivement.

Mais cela commence par équiper les habitants face aux crises. Ainsi, la ville ambitionne de réaliser régulièrement des exercices de crise avec la population à la manière d’un Paris à 50 degrés simulé en 2023.

Ce type d’exercice s’accompagnera de la création d’une réserve municipale de sécurité civile et d’une sensibilisation des Parisiens aux risques avec des formations aux premiers secours ou une aide à la constitution de kits d’urgence. Tout cela pourrait se faire à travers un futur « campus de la résilience » et une célébration annuelle destinée à acculturer les citoyens aux risques encourus.

Les sous-sols, une ressource sous-exploitée

Des risques de toutes sortes pour lesquels la ville souhaiterait créer des « espaces refuges » au sein de chaque quartier la société civile. Des lieux aménagés et vivants où les habitants pourraient se retrouver en cas de crise. La municipalité entend cartographier l’ensemble de la ville pour identifier les lieux adaptés et lancera ses premières expérimentations en 2025.

Dans le même esprit, la ville s’apprête à explorer ses sous-sols, une ressource précieuse dans bien des cas. En période de canicule, ceux-ci (comme les lieux de culte, les salles de spectacle ou les parkings) pourraient se révéler de précieux îlots de fraîcheur. Et bien optimisés, ils pourraient également servir d’abri en cas de conflit ou d’attaque, mais aussi de stockage de nourriture. Un point sensible de la ville qui ne pourrait, pour l’instant, pouvoir vivre de manière autonome que quelques jours en cas de blocus et d’arrêt des approvisionnements.

Approvisionnement alimentaire, communication…

Et si Paris se retrouve privée de ravitaillement, elle pourrait aussi se retrouver coupée du monde en cas de panne des canaux de télécommunications (Internet, lignes téléphoniques, satellites). Aussi, avec l’aide de la Fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile et des Volontaires de Paris, la ville entend garantir des points relais d’information au plus près des habitants pour éviter le « black-out ».

Ces situations sont évidemment les plus extrêmes. Mais qui aurait imaginé, il y a à peine quatre ans, que nous nous retrouverions confinés pendant deux mois à nous battre pour de la farine et du papier toilette ?

Aussi, le plan présenté par la mairie et disponible sur son site Internet aborde également des situations moins impressionnantes, mais tout aussi graves comme l’isolation des bâtiments, la nécessité de créer du lien social pour protéger les plus vulnérables ou la prévention de la santé mentale. face à de tels événements.

 
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