où en est le projet viticole en terrasses de Lavoûte-Chilhac ? – .

où en est le projet viticole en terrasses de Lavoûte-Chilhac ? – .
où en est le projet viticole en terrasses de Lavoûte-Chilhac ? – .

La communauté de communes des Rives du Haut-Allier a proposé, jeudi 30 mai, une rencontre publique autour de la renaissance de la vigne dans la vallée de l’Allier.

Si les participants à la réunion publique qui s’est tenue jeudi 30 mai, en l’église de Lavoûte-Chilhac, ont pu repartir de cette dernière avec quelques questions restées sans réponse (voir ci-dessous), le projet d’installation de vignes sur les terrasses dominant le village continue d’avancer. «C’était la première réunion publique que nous avions sur le sujet», a expliqué à la sortie le président de la communauté de communes, Gérard Beaud. Aujourd’hui, nous en sommes au point où nous avons pu obtenir l’accord de tous les propriétaires des différentes parcelles ciblées par ce projet pour signer des baux emphytéotiques (à long terme, NDLR).”

Capsules sonores sur le passé viticole

Un projet qui se veut à la fois « expérimental » et construit dans une idée de « partage » pour permettre une fabrication locale du vin. Et le président d’expliquer : « Le défrichement et une grande partie des travaux sont réalisés par le projet d’insertion de la communauté de communes. Nous apportons la main d’œuvre et le travail. Nous proposerons ensuite à des vignerons professionnels de s’approprier les parcelles.

Les phases d’exploitation, de sélection, d’entretien, les opérations fondamentales ne peuvent être réalisées que par un vigneron…

Projet culturel et patrimonial

Lors de la réunion, Gérard Beaud a rappelé qu’il s’agissait d’un vaste projet « culturel et patrimonial », outre une volonté de voir des vignerons s’implanter pour produire du vin dans la vallée. « Si nous produisions du vin, nous le proposerions aux nombreux touristes qui viennent sur notre territoire. » En termes d’avancement sur Lavoûte-Chilhac, Joseph Laurent, chargé du développement économique au sein de la communauté de communes, qui travaille sur le sujet, détaille : « L’ensemble des parcelles sécurisées concernées par les baux emphytéotiques représentent environ 1 ha. »

Le passé viticole pour la mémoire

Et il détaille les démarches à venir : « Sur les terrasses, nous allons garder des arbres d’ombrage et ceux situés près des murets. Sur toutes les parcelles, les arbustes et broussailles ont été enlevés par le chantier. insertion. Depuis, l’herbe a poussé. Maintenant, il faut réaliser ce travail sur les arbres qu’on doit garder ou pas. Il y en a qui seront supprimés. identifier les espèces qui m’intéressent, idéalement, je souhaiterais me rapprocher du Conservatoire Botanique National du Massif Central, à Chavaniac.

Une fois ce repérage réalisé, il y aura une phase de terrassement et beaucoup de réflexion à mener sur l’eau : comment amener l’eau et éviter les écoulements en aval des terrasses.

Demander des droits de plantation en 2025

En termes de timing, la phase d’abattage et de taille ne devrait pas se faire avant l’automne. Quant aux travaux de terrassement, qui nécessiteront l’intervention d’une entreprise spécialisée, compte tenu des conditions d’accès aux parcelles, ils seront initiés en concertation avec les porteurs de projets intéressés. “Nous avons des. Et nous demanderons des droits de plantation, valables 3 ans, en 2025. Le rôle de la communauté de communes est de donner un coup de main, de faire levier, de préparer le terrain aux vignerons qui souhaitent s’y installer. « Joseph Laurent travaille depuis longtemps sur ce projet :

Il a fallu y réfléchir, le proposer aux élus, rencontrer les propriétaires des parcelles, calibrer et orienter le projet sur les premières précautions techniques. Et créer un réseau avec les vignerons.

De quoi imaginer le décor parsemé de plants de vigne qui pourrait accompagner, dans quelques années, le village de Lavoûte-Chilhac.

Un projet qui s’inscrit dans l’histoire locale

Plus que des détails sur l’avancée de la création de vignes sur les terrasses de Lavoûte-Chilhac, les participants à la réunion publique de jeudi dernier ont surtout eu droit à une contextualisation de ce projet par rapport à l’histoire locale de la vigne. Ainsi, Gérard Beaud, président de la com’com, a évoqué une histoire « touchante » : celle des anciens élus de la communauté de communes de Ribeyre, Chaliergues Margeride, qui a choisi de maintenir le fait de faire du vin dans la vallée, avec le célèbre cuvée Bouchettes du site d’intégration, née des vignes d’Auzat, à Villeneuve-d’Allier. « La com’com aimait partager son vin. »

Une culture viticole que le président et la communauté de communes de Rives du Haut-Allier ont souhaité pérenniser, avec « Courte-cale », un vin produit sur les mêmes vignes et vinifié par Yvan Bernard (Montpeyroux), et des projets…

Il faut aller plus loin, dépasser Villeneuve-d’Allier, en faire un projet culturel et patrimonial. L’idée n’est pas de se limiter à un point de vigne, mais de l’étendre à d’autres communes. A Lavoûte, cela enverra une magnifique image au prieuré. Ça reprend les terrasses aujourd’hui pleines de broussailles. Le maire de Chilhac est également intéressé, tout comme celui de Saint-Julien-des-Chazes. Si nous avions des vignes derrière la chapelle, cela offrirait un nouvel écrin pour de nouvelles photos… Le rôle de la communauté de communes est d’aider les communes sur ces micro-projets, de voir des vignerons s’installer ici à nouveau.

Roland Vigouroux, vigneron et historien de la vigne locale, revient pour sa part sur les grandes dates de la viticulture dans la vallée de l’Allier. « Nous pensons que son origine date de l’époque gallo-romaine, mais nous n’en avons aucune preuve. Il fallut attendre 950 pour avoir une trace écrite de la présence de la vigne… » Une culture qui se développa sous l’impulsion des religieux puis des seigneurs et progressa jusqu’à l’arrivée du phylloxéra. De là commence sa disette, aggravée ensuite par le mildiou puis, en 1914, le départ des vignerons pour la guerre. Aujourd’hui commence son grand retour…

Spécialiste. Pour présenter les différentes étapes à franchir avant de se lancer dans une plantation, ainsi que les problématiques que peut rencontrer la filière viticole locale, la communauté de communes de Rives du Haut-Allier a fait appel à un expert de la Chambre d’Agriculture d’Ardèche, Amandine Fauriat. Lors de sa présentation, elle a notamment expliqué le calendrier très précis des demandes d’autorisation de plantation : « Elles doivent être faites entre mars et mai. Les réponses sont données en août. Et les autorisations sont valables trois ans.

Pierre Hébrard

 
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