A trois jours du coup d’envoi de la rencontre entre le XV de France et le Japon, le troisième ligne François Cros se projette sur cette affiche, parle d’Antoine Dupont, du nouveau cadre de vie des Bleus et de la Coupe du monde 2027….
Il y a un embouteillage au poste de troisième ligne en ce moment…
Il y a effectivement une forte émulation, une riche concurrence. C’est aussi le cas pour tous les postes et cela permet à chacun de repousser ses limites. Je ne vois pas cela comme un inconvénient mais comme un avantage.
Mais la concurrence est encore plus grande qu’avant…
Tout le monde veut faire partie du groupe France. Nous n’avons pas encore décidé de la composition de l’équipe mais il y aura forcément des changements, en vue du match contre le Japon. Aujourd’hui, tout le monde s’implique à 200% pour le bien de l’équipe. Tout le monde pense à la performance collective.
Pensez-vous aussi à la Coupe du monde 2027 en Australie ?
L’objectif 2027 est dans un coin de nos têtes. Mais cela nécessite surtout de gagner des tests cet automne, contre des nations qu’on affronte peu souvent comme les Japonais, les All Blacks ou l’Argentine. […] Contre le Japon, une équipe qui fait beaucoup bouger le jeu et qui reste très disciplinée, il faudra donc rester sur nos gardes.
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Il y a aussi ce retour au Stade de France, une arène que vous avez quittée l’année dernière à cause des Jeux Olympiques…
C’est un stade dans lequel nous aimons jouer, évidemment. Mais la campagne de l’année dernière, en province et devant un public différent, nous a beaucoup plu. Nous avons pu toucher des publics que nous n’atteindrions pas normalement. C’était très positif.
Comment avez-vous accueilli le retour à la compétition d’Antoine Dupont, votre coéquipier à Toulouse ?
C’était un objectif important pour lui. Il a eu la chance de remporter cette médaille d’or, quelque chose d’incroyable pour lui et le rugby français. Antoine, il a coupé longtemps après mais est revenu tout aussi fort, voire meilleur, qu’avant. C’est une bonne nouvelle pour nous tous. Son passage au 7 lui permet de découvrir un nouveau type de rugby et de développer des qualités. Quoi qu’il fasse, il trouve toujours la faille et la clé, en fait.
Comment le plan de performance présenté par Jean-Marc Lhermet et Raphaël Ibanez pour régir le quotidien du XV de France a-t-il été accueilli par le groupe France ?
Bien. Il a fallu poser un cadre et ensuite nous orienter vers le rugby pur. C’était chose faite. Les dirigeants ont présenté le plan de performance et maintenant nous sommes en état de marche. Nous voulons tous avancer.
Que pouvez-vous nous dire de votre coéquipier toulousain Alexandre Roumat, qui devrait débuter samedi soir en troisième ligne ?
C’est un joueur intelligent, capable de se fondre à différents postes, numéro 4, numéro 6 ou numéro 8. Je suis donc très content pour lui car il a travaillé et appris de son parcours. Ce qui lui arrive aujourd’hui n’est pas anodin.