L’ancienne ministre genevoise Fabienne Fischer a effectivement abusé des ressources de l’État pour sa campagne

L’ancienne ministre genevoise Fabienne Fischer a effectivement abusé des ressources de l’État pour sa campagne
L’ancienne ministre genevoise Fabienne Fischer a effectivement abusé des ressources de l’État pour sa campagne

Il n’en faudra pas plus pour que la sous-commission du contrôle de gestion se saisisse du dossier. Présidée par la socialiste Jennifer Conti, qui y siège avec le MCG Thierry Cerutti et l’UDC Yves Nidegger, la sous-commission s’est réunie 21 fois, entre septembre 2023 et le 21 mai 2024 et a procédé à 27 auditions. Elle a rencontré quelques difficultés au cours de son enquête, notamment en raison de la culture de l’oralité dans l’État. De plus, les courriels étaient des « déchets », notamment ceux qui intéressaient la sous-commission et qui étaient regroupés dans un « dossier sensible ».

Notre enquête : Les largesses de l’ancienne ministre Fabienne Fischer pour les projets de son compagnon

Mandats accordés malgré des oppositions internes

Deux rôles clés ont été embauchés, sans respecter les processus en vigueur : le poste de responsable de la communication stratégique et du développement organisationnel. Selon le rapport, plusieurs employés ont en effet contribué à la campagne personnelle de la ministre, menée par son compagnon. Ce dernier a contacté les responsables, leur adressant des demandes et des commentaires. Le rapport relève également des irrégularités dans le recrutement de deux communicateurs ayant participé à la campagne, dont l’un est clairement un cas de népotisme, écrit la sous-commission.

La sous-commission pointe également un conflit d’intérêts : des subventions ont en effet été accordées, déguisées en mandat, à des associations dans lesquelles le compagnon de Fabienne Fischer est actif, même s’il a quitté les instances dirigeantes. L’un des responsables interrogés a expliqué à la sous-commission qu’en accordant un mandat à l’association Après, “ce qui les a choqués, c’est le fait qu’ils aient eu l’impression de donner de l’argent à une idée”. Tout aussi éthéré, un autre projet, Monnaie Léman, va se voir confier un mandat, contre l’avis des responsables du département. Même si « cela ne fait pas l’objet d’une expression de besoin de la part du ministère, le besoin vient de l’association », écrivent les sous-commissaires.

La sous-commission, qui devait enquêter sur d’autres départements, n’a pas pu le faire en raison « du manque de transparence de certains processus étatiques, du refus des acteurs clés de la campagne 2023 d’être interviewés, de la culture de l’oralité au sein de l’État ».

#Suisse

 
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