En Loire-Atlantique et plus largement dans les Pays de la Loire, faire des affaires avec les Etats-Unis est une réalité partagée par de nombreuses entreprises. Même si nous importons plus que nous exportons outre-Atlantique, le département dispose de poids lourds. A l’image des Chantiers de l’Atlantique et d’Airbus, qui bénéficient depuis 2018 d’une ligne maritime directe entre Montoir-de-Bretagne et son usine d’Alabama.
Mais à côté de ces acteurs majeurs, d’autres entreprises (500 dans le département) commercent avec les USA. « Manitou, qui est présent depuis plus de cinquante ans aux Etats-Unis, le groupe Armor, Bénéteau, qui réalise 30 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis… », énumère, entre autres, Jean-François Reynouard, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Pays de la Loire, qui accompagne les PME se développant à l’international. « Les exportations sont souvent analysées à travers le prisme de grands acteurs qui pèsent lourd ; il est important de souligner que près de 67 % des exportateurs comptaient moins de vingt employés. »
Selon les derniers chiffres des douanes (quatre derniers trimestres), les Etats-Unis s’imposent même comme la première destination des exportations des Pays de la Loire (17%), pour un montant total de 4,8 milliards d’euros. Dont 4,2 milliards pour la seule Loire-Atlantique.
« Les relations entre les États-Unis et la région sont fortes et dynamiques »
Mais les États-Unis investissent également dans la Région. Ils sont en tête derrière l’Allemagne. Selon la CCI, il existe 67 groupes américains en Loire-Atlantique, 93 établissements, soit près de 5 000 salariés. Parmi les plus connus, on peut citer General Electric (pas au mieux depuis l’annonce de la suppression de 360 postes), Medline à Châteaubriant, l’AIAC qui a repris la signalisation Lacroix, le fabricant de canettes Eviosys et Mondelez international avec sa biscuiterie LU. . « Les relations entre les États-Unis et la région sont fortes et dynamiques, comments Jean François Reynoaurd. Mais les prochaines élections américaines laissent présager un renforcement du protectionnisme, même s’il est déjà présent avec leL’Amérique d’abord. »
Si de nouvelles restrictions douanières apparaissent, elles n’auront probablement que peu d’impact sur les grands acteurs comme Airbus, mais pourraient faire vaciller les entreprises agroalimentaires ou les viticulteurs qui exportent.