l’amertume de l’ESMS face à l’impossible défi de Biscarros

l’amertume de l’ESMS face à l’impossible défi de Biscarros
l’amertume de l’ESMS face à l’impossible défi de Biscarros

« Nous luttons contre quelque chose d’impossible. C’est la première fois de ma vie que je gagne un match avec 40 points d’écart que j’ai perdu… » Au micro de la chaîne Skweek, quelques secondes seulement après la défaite en finale de la Coupe des Landes, l’expérimenté Rémi Lesca n’a pas n’a pas caché son amertume sous la bronca de Plumaçon (107-98). Partis avec 49 points de retard face au Biscarrosse de Boris Diaw, l’ancien leader de l’Élan Béarnais et ses partenaires n’en sont « que » revenus 40. Insuffisant pour permettre au club chalois de soulever le premier trophée Guy-Candau de son histoire. Et la confirmation que cet écart abyssal au coup d’envoi était finalement irrécupérable.

«On essayait de se mentir», reconnaît le capitaine de l’ESMS Romain Hillotte, originaire de Mont-de-Marsan et habitué des corridas depuis l’escalier 6 des arènes, scène exceptionnelle de cette finale si particulière. Nous sommes l’équipe qui perd avec le moins de marge, mais nous sommes partis de trop loin. Maintenant, si une Nationale 2 qui vient de jouer les barrages deux fois de suite n’y arrive pas, je pense qu’on a la vérité, non ? » Avec autant d’avance, Biscarrosse semblait intouchable sur le papier. Fort de sa richesse d’ancienne gloire landaise, il n’a jamais douté. Ni en début de match largement à l’avantage d’Élan (22-58, 10e), ni à la pause, lorsque ce dernier revenait à 28 longueurs (49-77).

« La triste réalité »

“Le début? C’est difficile de faire mieux… Là où on peut avoir des regrets, c’est dans les deuxième et troisième quart-temps, estime l’entraîneur Arnold Bouazza. On s’est laissé endormir par leur rythme, il nous a manqué un peu d’adresse. Nous avons essayé de nous convaincre que nous pouvions le faire. Mais la triste réalité est celle que nous vivons devant vous. On a essayé d’y croire, mais face à de tels joueurs… Ce n’est pas le Biscarrosse du début de saison, c’est le Biscarrosse avec 10 mois d’entraînement, un peu de rythme et beaucoup d’adresse (samedi soir. »


Le rêve de Boris Diaw est devenu réalité et c’est ESMS qui en paie le prix.

Philippe Salvat/SO

« On peut toujours dire « oui, le troisième quart-temps », poursuit son capitaine. Mais il faut se rendre compte de l’impact mental d’un match à -49. Si nous commençons 0-0, je suis sûr que nous pouvons leur donner 15 points par quart-temps. Commencer à -49, ce n’est pas pareil. L’énergie débordante qu’il faut… Au début, ils ont été surpris par l’intensité. Ce sont des joueurs qui ont joué à un haut niveau, ils ont augmenté le curseur. »

“Nous méritons cette Coupe”

L’échec des Chalois face à ce défi impossible ne doit pas faire oublier la belle saison du meilleur club du département, quart de finaliste de N2 et auteur d’un match complet. « On a perdu une finale par quatre points en gagnant par dix contre une équipe qui est aujourd’hui en N2 (Adour Dax en 2022, NDLR) et on a perdu une finale par neuf en gagnant par quarante, c’est fou…, raconte Romain Hillotte. Je suis fier de l’image qu’on a donnée, mais je ne regarderai pas le match en vidéo. J’ai un immense respect pour la carrière de Boris Diaw, mais j’aurais préféré qu’il reste sur son voilier et s’occupe de notre équipe de France (sourire)… Cette Coupe tombera tôt ou tard pour l’ESMS. Et aujourd’hui, je suis désolé, nous le méritons. » L’Élan finaliste malheureux, mais vainqueur moral incontestable.

 
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