Quatre radars éducatifs alimentés à l’énergie solaire ont été installés à différents endroits le long du chemin du Richelieu (route 223), près de Saint-Basile-le-Grand.
« On n’attendra pas les autorisations et on va les mettre en place », a déclaré le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard. C’était quelques jours après que le conseil municipal se soit réuni en assemblée spéciale pour autoriser une dépense de 18 855 $ pour l’acquisition de ces quatre radars éducatifs.
La route 223 est une artère réglementée par la province. Les radars éducatifs sont situés à différents endroits stratégiques, deux dans chaque direction, vers McMasterville et vers Carignan. Ils ont été installés il y a près d’un mois. L’objectif est de sécuriser ce tronçon de route qui longe la rivière Richelieu.
« On a remarqué quelques changements depuis, notamment quand les automobilistes voient leur vitesse sur le radar. Ça calme un peu les choses », explique Yves Lessard, en entrevue avec Les pentes.
Comportement ératique
Selon le maire, certains conducteurs ont encore un « comportement erratique » dans des endroits où il n’y a pas de radars. La limite de vitesse, entre autres, n’est pas respectée. Des dépassements illégaux ont également été constatés.
Le journal a déménagé sur le chemin du Richelieu. Plusieurs usagers de la route roulaient au-dessus de la limite de vitesse à l’approche des radars éducatifs. Certains ont pris le temps de ralentir à la vue de la nouvelle signalisation, tandis que d’autres ont poursuivi leur route, parfois à plus de 60 km/h.
Que pensent les habitants du quartier ?
Une résidente de la route en question, Line Marie Laurin, admet ne pas voir de changement dans la conduite des automobilistes. Mais elle n’habite pas à proximité d’un des radars pédagogiques qui ont été installés. « Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’effet plus près du radar », a-t-elle indiqué au Journal. Son conjoint note toutefois une augmentation des interventions policières dans le secteur.
Selon la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, 41 contraventions ont été émises au cours du dernier mois pour excès de vitesse sur la route 223.
L’initiateur du regroupement de citoyens sur le chemin du Richelieu, Pierre Ouellette, habite tout près d’une de ces nouvelles enseignes. Les pentesIl a bien voulu témoigner. « Il y a une influence très positive pour une petite partie des automobilistes qui roulent à 60 km/h, qui lèvent le pied de l’accélérateur et ralentissent à 54 km/h. Je dirais que ça représente 40 % des véhicules qui passent devant », estime le Grandbasilois. Les autres, soit environ 60 %, roulent parfois à plus de 65 km/h. « Ce sont ceux qui n’ont aucune conscience des enjeux de sécurité », dénonce l’homme.
Présence de camions lourds
M. Ouellette redoute le jour où les travaux de construction de Northvolt feront passer de 400 à 500 camions lourds par jour sur le chemin du Richelieu. Les conducteurs de ces camions lourds ont une norme à respecter, fixée par l’entreprise, soit de se limiter à une vitesse de 50 km/h sur cette artère. « Les gens qui ont l’habitude de rouler à plus de 65 km/h vont tenter de dépasser ces camions, peut-être à 80 km/h. On demande des voies doubles tout le long de la route pour éviter les dépassements », poursuit celui qui loue le travail du maire Lessard. « Je suis satisfait. Il est proactif dans ce dossier. On a les mêmes besoins, les mêmes objectifs, soit de rendre la route 223 plus sécuritaire. »
