Par
Maison d’édition Dinan
Publié le
3 novembre 2024 à 8h30
Voir mon actualité
Follow Le Petit Bleu
Les amoureux de vélo depuis une dizaine d’années, Elisabeth et Christian Chermat, jeunes retraités basée à Hénanbihen, dans l’est des Côtes-d’Armor, a relevé le défi de à vélo de Rennes à Budapestcapitale de la Hongrie. Séduits par l’idée, leurs amis, Jeanne Nicolas et Stéphane Aurousseau, de Notre-Dame-du-Guildo, se sont joints au voyage qui les a amenés à traverser six pays, sur environ 3 300 kmdu 14 avril au 3 juillet 2024.
« Le plaisir d’aller toujours plus loin »
« Nous sommes un petit groupe d’une dizaine de personnes qui faisons du vélo depuis dix ans. Chaque été, nous partons huit jours. » Avec déjà à leur actif, la Loire à vélo sur deux ans, le canal de Nantes à Brest, la Hollande, le tour de Gironde, Vendée et Mayenne, Elisabeth et Christian Chermat ont eu faim.
«C’est un un vrai sentiment de libertépas de contraintes, un rythme plus lent, le plaisir d’aller toujours plus loin et de découvrir », sourit Elisabeth qui ne comptait pas s’arrêter là une fois à la retraite.
Après quelques recherches, le couple opte pour Budapest. Jeanne et Stéphane seront du voyage qui a même commencé à six heures. « Les parents de notre belle-fille nous ont accompagnés pendant trois semaines puis ont continué jusqu’à la Loire. »
Cartes en main, Elisabeth retrace le chemin parcourude Rennes, suite une partie de la Loire à vélole sud du tour de Bourgogne, la Saône, avant rejoindre la Suissepuis l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, avec pour destination finale, la capitale hongroise, où les amis ont passé huit jours, avant de rentrer à Paris, en bus, et aux Côtes-d’Armor, en train.
Nous avons pris l’Euro Vélo 6* qui mène à la Roumanie mais d’après les informations dont j’avais la Hongrie, ce n’est pas facile à vélo, c’est moins bien balisé. En optant pour Budapest, nous étions sûrs d’avoir un Flixbus pour nous ramener à Paris, avec nos vélos.
Elisabeth s’est appuyée sur deux applications très utiles pour ce voyage, Polarsteps et Komoot, planificateurs d’itinéraire ce qui permet également de donner des nouvelles à ses proches.
« J’ai aussi noté dans un carnet les principales villes, l’adresse et parfois les prix des campings où nous avons passé toutes nos nuits, à l’exception d’un. »
Elisabeth avait mis étapes quotidiennes de 50 km. Car bien que non sédentaires, les quatre amis assurent qu’ils ne sont pas de grands sportifs.
Découverte et rencontres
Et puis, ceci aventure entre amis devrait également laisser place à la découverte et réunions. De ce côté-là, les quatre cyclistes ne manquaient ni l’un ni l’autre. Encore moins événements imprévus. « Ce sont d’excellents souvenirs, sportifs mais aussi naturels. On a vu des choses magnifiques, notamment en Bavière. Je ne pensais pas voir autant d’animaux », raconte Stéphane.
Nous avons pris le temps. Si nous découvrions un endroit sympa, nous nous arrêtions.
À la mi-avril, le températures n’étaient pas très indulgents, avec nuits à 2° et beaucoup de pluie. Physiquement, les premiers jours ont été un peu difficiles. Mais les Bretons, jamais découragése sont adaptés. Comme le souligne Jeanne, les contraintes et les intempéries font partie de l’aventure.
À Passau, en Bavière, le groupe a détourné sa trajectoire pour éviter les inondations. « Nous avons principalement suivi les cours d’eau, c’était relativement plat », raconte Elisabeth. Mais contraint par montée des eauxle groupe a commencé une ascension de la montagne, chargé d’environ 17 kg de bagages chacun. Et Stéphane d’ajouter : « 25 km de déviation, avec des dénivelés, on était plein de guibolles ! »
« Une vraie déconnexion »
Pourtant, les quatre sont unanimes, ils sont revenu en meilleure forme de leur escapade. « On oublie tout, la maison, le jardin, c’est une vraie déconnexion », poursuivent Stéphane et Christian.
LE cyclistes qui, même s’ils n’ont eu à signaler aucun problème mécanique ni crevaison, constatent un réseau de pistes cyclables et de transports adaptés bien plus développé en Allemagne ou en Autriche qu’en France. “Mais la France veut évoluer dans ce domaine, créer de nouveaux axes”, note Christian.
Il y a encore du travail, comme le constate Stéphane : « Au retour, après 22 heures de bus, nous avons dû traverser Paris à vélo. Rejoindre la Bretagne en train, à vélo, ce n’est pas évident ! »
Recueilli par Cindy GIRAUD correspondante locale
* L’EuroVélo 6 est divisé en deux tronçons, la Loire à vélo et l’EuroVélo 6, de Nevers à Bâle.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.