Quels sont les effets socio-économiques de la hausse des prix ? – .

Quels sont les effets socio-économiques de la hausse des prix ? – .
Quels sont les effets socio-économiques de la hausse des prix ? – .

LLe Maroc participe depuis des années à un programme de décompensation des produits de base. Après les hydrocarbures, le gouvernement s’attaque actuellement au gaz butane. Ce produit engloutit en moyenne 80 % du budget dédié à la compensation, qui comprend également le sucre et le blé.

Cette réforme est devenue nécessaire pour que le budget économisé soit alloué au système d’assistance sociale directe basé sur un ciblage de la population défavorisée.

Depuis le 1er mai 2024, le prix d’une bouteille de gaz de 12 kg est passé de 40 DH à 50 DH, et celui de 3 kg est passé de 10 DH à 12,50 DH. De nombreux syndicats et partis politiques se sont mobilisés pour dénoncer cette augmentation. Abdellah Bouanou, président du groupe PJD à la Chambre des représentants, a affirmé que « le gouvernement a une logique purement comptable sans fournir l’effort d’innovation dans sa gestion budgétaire. Au lieu de chercher de nouvelles niches fiscales, pour élargir l’assiette, renforcer le contrôle et diversifier les ressources, il choisit la voie la plus simple. Ainsi, il veut compenser la hausse des salaires décidée récemment et financer le budget alloué aux aides sociales par une hausse des prix. butane. On s’interroge également sur l’existence du monopole de quelques entreprises sur le marché du gaz au Maroc. Ce secteur a besoin d’une véritable réforme.

De son côté, Bouazza Kherrati, président de la Fédération nationale des associations de défense des consommateurs, indique que le timing de cette décision est très mal choisi. Notre pays est toujours impacté par l’inflation. Même si le HCP parle d’un déclin, celui-ci reste toujours dans l’esprit des citoyens. Il a fallu reporter l’augmentation du prix du butane jusqu’à ce que la situation socio-économique soit plus stable. Il ne faut pas oublier que cette augmentation est entrée en vigueur quelques semaines après la fin du Ramadan et avant l’Aïd Al-Adha, deux événements budgétaires redoutés par les Marocains. L’effet psychologique est très important.

C’est quand même une augmentation de prix de 25% ! D’autres augmentations sont prévues pour les années à venir. Cette initiative aura des effets néfastes sur le pouvoir d’achat des consommateurs, car de nombreux secteurs utilisateurs de butane répercuteront cette augmentation de leurs coûts de production, comme les agriculteurs, les restaurateurs, les hôtels et autres activités utilisant ce produit.

En outre, Kherrati estime que « l’augmentation des prix du butane présente des dommages écologiques du fait que dans les zones rurales et montagneuses, les consommateurs devront rechercher des sources d’énergie moins coûteuses comme le bois, amplifiant ainsi le phénomène de déforestation.

Chez les agriculteurs, l’annonce de la hausse des prix du gaz butane a été mal accueillie par les opérateurs spécialisés dans le maraîchage. « Le butane est la Source d’énergie la plus compétitive pour le pompage de l’eau et l’irrigation. Grâce à des subventions, l’État nous encourage à utiliser l’énergie solaire, mais cette Source d’énergie est recommandée pour les petites exploitations agricoles. Elle n’est pas adaptée pour pomper de l’eau sur de longues distances ou lorsque la zone à irriguer est grande, nécessitant une plus grande puissance. Je possède 40 hectares, dont la moitié est dédiée à la culture. les carottes et l’autre pour les pommes de terre. Ces plantations nécessitent chaque jour une eau illimitée. L’exploitation consomme en moyenne une vingtaine de bouteilles de gaz par jour. Cela représente un surcoût de 200 DH/jour. , soit l’équivalent de 6 000 DH/mois. Après la récolte, je serai obligé soit d’augmenter les prix, soit de sacrifier ma marge bénéficiaire », déplore Mohamed Taki, agriculteur de la région de Benslimane.

 
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