Vous l’aurez compris, à la moindre prise de parole de Michel Barnier, il sera temps de se serrer la ceinture, les petits. L’État, les ministères, les fonctionnaires, mais aussi les communes : il faudrait réduire un peu le budget de chacun, afin de calmer un peu le sacro-saint déficit.
Pour les communes, il existe bien une piste de dépenses qui correspond au « dérapage budgétaire » tant redouté par le Premier ministre : la police municipale. Les dépenses destinées à son bon fonctionnement ont augmenté de 33% en six ans, selon une étude de l’Observatoire des finances locales et de la gestion publique (OFGL) publiée lundi.
Et les autres positions dans tout ça ?
C’est une épidémie bien plus importante que n’importe quel autre post (désolé pour la piste cyclable de ton village que tu attends depuis 10 ans pour rejoindre la mer). Prévoir une augmentation trois fois supérieure à la moyenne, puisque les dépenses publiques des communes n’ont connu qu’une augmentation totale de 12% depuis 2017, selon l’étude.
La police municipale compte désormais 27 000 agents, selon le ministère de l’Intérieur, et est présente dans 82 % des villes et villages de plus de 3 500 habitants (contre 3 % pour les villages de moins de cette population).
Tout cela représente 2,2 milliards d’euros à l’échelle nationale, et 36,5 euros annuels par habitant en moyenne. «Malgré la croissance de ces forces de police et leur professionnalisation croissante, il existe peu de données centralisées disponibles pour rendre compte de leur impact budgétaire sur nos collectivités», explique en préambule de l’étude André Laignel, maire PS d’Issoudun (Indre) et président de l’OFGL.
